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John Wayne Gacy Jr. (Pogo The Clown, Killer Clown ) .Parti 2.
26/09/2011 15:31
Crimes et châtiment :
Gacy décida de commencer une nouvelle vie en ne laissant personne connaître quoi que ce soit de sa condamnation passée. Il avait l’intention de reprendre une place de choix dans la communauté. Mais ses ambitions furent d’abord freinées par une période de dépression due au décès de son père. Gacy regrettait de ne pas avoir pu le revoir une dernière fois, car il était mort le Noël qui avait précédé sa sortie de prison. Il avait l’impression qu’on lui avait enlevé sa dernière chance d’améliorer ses relations avec un homme qu’il aimait énormément malgré son comportement violent et abusif. Gacy s’installa chez sa mère et obtint grâce à un ami de la famille un emploi de cuisinier dans un restaurant de Chicago, un travail qu’il appréciait beaucoup. Ce restaurant était fréquenté par de nombreux policiers et politiciens. Il tenta d’obtenir un droit de visite pour voir ses enfants, mais son ex-épouse ne répondit jamais à ses lettres. Fou de rage, Gacy lui annonça qu’il ne voulait plus jamais les voir et qu’il les considérait tous les trois comme morts. Gacy sortit brièvement avec une serveuse du restaurant où il travaillait, mais cela ne dura pas longtemps et il préféra rapidement les rencontres homosexuelles. En novembre 1970, il amena même l’un de ses amants, un jeune homme de 20 ans, dans l’appartement de sa mère, sans qu’elle le sache. Après 4 mois, comme tout se passait bien au restaurant, Gacy put acheter une maison dans la banlieue de Chicago, avec l’aide de sa mère, impressionnée par les efforts accomplis par son fils pour retrouver une vie « normale ». Gacy possédait la moitié de sa maison, située au 8213 West Summerdale Avenue, à Northwood Park, et sa mère - qui déménagea avec lui - possédait l’autre moitié. La maison, un pavillon style années 1950, était située dans un quartier calme où vivaient de nombreuses familles. Gacy se lia rapidement d’amitié avec ses voisins, Edward et Lillie Grexa, qui vivait dans le quartier depuis sa construction. Sept mois plus tard, il passait Noël avec les Grexa, qu’il avait conviés à dîner avec sa mère. Ils s’invitaient souvent pour boire un verre ou jouer au poker, et les Grexa n’avaient pas la moindre idée du passé criminel de Gacy. Ses voisins le considéraient comme un homme bon, amical et généreux. Certains, toutefois, avaient l’impression qu’il en faisait trop et cherchait à obtenir un statut social qu’il n’atteindrait jamais. À Chicago, Gacy était soumis à la tentation et laissa le champ libre à ses pulsions violentes. Des bars homosexuels avaient pignon sur rue et des prostitués mâles acceptaient de partir avec un inconnu pour quelques dollars. Des adolescents fugueurs ou sans abris arrivaient quotidiennement à la gare routière, toute proche, ne sachant où aller, et appréciaient qu’un « gentil monsieur » leur propose de l’aide... Le 12 février 1971, Gacy fut inculpé pour agression. Il avait ramené chez lui un adolescent, qu’il avait trouvé à la gare routière, et avait tenté de le forcer à lui faire une fellation. Toutefois, il ne fut pas condamné et toutes les charges contre lui furent abandonnées, car le garçon ne se montra pas lors de l’audience préliminaire. Personne ne vérifia le casier judiciaire de Gacy. Personne ne prévint donc les autorités de l’Iowa de l’arrestation de Gacy, qui termina tranquillement sa liberté conditionnelle. En mai 1971, Gacy rencontra Carole Hoff, une divorcée mère de deux filles qu’il connaissait depuis l’adolescence. Ils étaient sortis ensemble au collège et recommencèrent à se fréquenter. Gacy tua pour la première fois trois mois après la fin de sa liberté conditionnelle, le 1er janvier 1972. Il voulait ramener sa mère chez lui, vers minuit, après la soirée de Nouvel An. Mais elle refusa, préférant rester un peu et être raccompagnée par quelqu’un d’autre. Vexé, Gacy s’en alla seul et conduisit dans Chicago à la recherche de compagnie. Il rencontra un jeune homme de 18 ans à la gare routière et l’emmena chez lui. Prostitué, sans abris ou fugueur, Gacy ne s’en souvint pas. Ils burent de l’alcool et eurent des relations sexuelles. Il allait par la suite expliquer que le garçon avait tenté de le poignarder et qu’en se défendant, Gacy lui avait pris le couteau et l’avait tué. Il allait d’ailleurs toujours trouver une « bonne raison » d’avoir assassiné ses victimes... Gacy enterra le corps du jeune homme sous sa maison. Il ne tua plus durant plusieurs années, mais fut arrêté le 22 juin 1972 pour « inconduite sexuelle ». Un jeune homme de 24 ans expliqua à la police que Gacy l’avait fait monter dans sa voiture. Il s’était présenté comme un officier de police du comté et lui avait montré un insigne en lui expliquant qu’il était en état d’arrêt. Il lui avait ensuite expliqué que s’il lui faisait une fellation, il le laisserait partir. Il l’avait conduit jusqu’à un bâtiment à Northbrook mais le jeune homme avait refusé. Gacy l’avait alors frappé et s’était jeté sur lui, mais le jeune homme était parvenu à s’échapper et à courir jusqu’à une station essence. Gacy expliqua aux policiers que le jeune homme l’avait menacée et qu’il essayait seulement de lui extorquer de l’argent. Après avoir trouvé sur le jeune homme de l’argent donné par Gacy, la police abandonna les charges. En juillet 1972, Gacy épousa Carole Hoff, après que sa mère ait déménagé dans une autre maison. Il avait séduit cette femme émotionnellement vulnérable, divorcée depuis peu, et elle était immédiatement tombée amoureuse de lui. Elle était attirée par son charme, sa chaleur et sa générosité, et pensait qu’il s’occuperait bien d’elle et de ses filles. Elle savait qu’il avait passé plusieurs mois en prison - il ne lui avait pas avoué le véritable motif - mais était persuadée qu’il avait totalement changé de vie. Elle emménagea rapidement avec ses filles dans la maison de Gacy. Évidemment, Gacy n’attira des adolescents chez lui que lorsque son épouse fut absente. Le couple maintint une relation amicale avec les voisins et les Grexa furent encore invités à des fêtes et des barbecues. Ils étaient toujours heureux d’accepter les invitations de leurs jeunes voisins, mais ne pouvaient faire abstraction de l’odeur nauséabonde qui régnait dans leur maison. Lillie Grexa pensait qu’un rat avait dû mourir sous les planches de la maison et encouragea Gacy à les soulever pour le trouver. Mais Gacy affirma que l’odeur provenait de moisissures dues à l’humidité régnant dans le vide sanitaire situé sous la maison. Il connaissait la véritable raison mais, évidemment, il ne la révéla pas. Bien que de nombreux amis, membres de la famille et voisins se plaignirent de l’étrange odeur venant de la maison, ils continuèrent de se rendre chez Gacy. Il organisa deux grandes « barbecues party » durant lesquelles il invita tous les gens qu’il connaissait. L’une d’elles réunit plus de 300 invités ! Gacy aimait organiser des soirées à thèmes, où les gens venaient déguisés en cowboys ou en Hawaïens... Il aimait se sentir important et appréciait d’entendre les gens parler des fêtes qu’il organisait. En 1974, Gacy décida qu’il voulait être son propre patron. Il ouvrit une entreprise dénommée « Painting, Decorating and Maintenance » et engagea des adolescents. Il expliqua à des amis qu’il préférait travailler avec ces jeunes gens, car il les payait moins que des adultes et pouvait donc augmenter sa marge. Gacy était notoirement avare. Il ne payait pas à ses employés le temps passé en déplacement et ils devaient parfois lui réclamer leur salaire. Il passait également beaucoup de temps à surveiller leur travail et il était tellement perfectionniste que beaucoup finissaient par démissionner, ne supportant plus son côté pointilleux. Il avait également la réputation, non seulement auprès de ses employés, mais aussi envers ses amis et ses clients, de ne pas toujours dire la vérité. Un employé affirma : « John est un drôle de gars. Il est plutôt vantard et il vit dans un monde de fantasmes. Maintenant, chacun décide que ce qui est un fait ou une fiction, mais il affirme par exemple qu’il travaille parfois pour la mafia. » Gacy continuait à penser qu’il allait réaliser ses rêves de gloire. Avide d’attention et de reconnaissance, il décida « d’entrer en politique ». Il espérait se faire un nom et possédait de grandes aspirations. Il comprit qu’il devait se faire connaître en participant à des activités communautaires et à des projets bénévoles. Il devait également séduire les gens, ce que son talent naturel pour persuader les autres allait lui permettre. Il attira rapidement l’attention de Robert Matwick, le dirigeant du comité démocrate de la ville. Gacy et ses jeunes employés se portèrent volontaires pour nettoyer gratuitement le quartier général du comité. Quelques temps plus tard, Gacy impressionna d’autant plus Matwick qu’il se déguisa en « Pogo le Clown » pour amuser les enfants dans les hôpitaux locaux, toujours bénévolement. Ne connaissant pas le casier judiciaire de Gacy et impressionné par son apparente générosité envers la communauté, Matwick nomma Gacy à la commission de l’éclairage publique. En 1975, Gacy gravit encore un échelon et devint trésorier du secrétaire du comité. Gacy tentait également de séduire ses employés... ou d’abuser d’eux. Johnny Butkovich, 16 ans, aimait beaucoup les voitures et bichonnait particulièrement sa Dodge 1968, dont il était très fier. Il aimait participer à des courses et passait du temps à « gonfler son moteur », un passe-temps particulièrement coûteux pour un jeune homme de son âge. Il devait trouver un emploi. Il fut engagé par Gacy, principalement pour repeindre des maisons. Leur relation fut excellente... jusqu’à ce que Gacy refuse de lui payer deux semaines de travail. Gacy agissait souvent de la sorte et gardait l’argent pour lui-même. Au début de l’année 1976, irrité par la malhonnêteté de son employeur, Johnny se rendit chez Gacy avec deux de ses amis afin d’obtenir l’argent qui lui était dû. Gacy refusa de le payer et une altercation eut lieu. Johnny menaça Gacy de raconter aux autorités locales qu’il ne payait pas les taxes sur ses bénéfices. Gacy affirma alors à John que c’était lui qui lui devait 300$ pour la décoration de l’appartement de son père. Johnny et ses amis réalisèrent finalement qu’ils ne pourraient rien obtenir de Gacy et s’en allèrent. Johnny reconduisit ses amis chez eux puis repartit. La nuit, Gacy décida de sortir pour trouver un partenaire sexuel. Il aperçut Johnny Butkovich et s’approcha pour s’excuser de s’être emporté. Il l’invita chez lui pour qu’ils discutent calmement de leur différend. Une fois chez lui, il lui proposa à boire et lui montra le « truc des menottes » de « Pogo le Clown », qu’il parvenait toujours à enlever. Il convainquit Johnny de se laisser menotter pour lui montrer comment fonctionnait ce « tour de magie ». Mais l’adolescent ne put se détacher. Gacy se mit à hurler qu’il ne les lui ôterait que s’il s’agenouillait pour lui demander pardon et qu’il ne lui réclamait plus jamais d’argent. Terrifié, en larmes, Johnny promit. Mais Gacy le viola et le força à lui faire une fellation. Puis, il l’étrangla à l’aide d’un garrot. Il dormit quelques heures et, le lendemain, il creusa un trou dans son garage, y traîna le corps de l’adolescent et l’y enterra. Puis, il recouvrit le sol de ciment. La police de Chicago fut prévenue de la disparition de l’adolescent par ses parents et ils interrogèrent Gacy, sans rien trouver à lui reprocher. Ils finirent par conclurent que Johnny Butkovich avait fait une fugue, comme de nombreux jeunes gens à l’époque. Les tendances homosexuelles de Gacy et, surtout, son désir de faire souffrir devenaient peu à peu plus évidents aux gens qui le connaissaient, et particulièrement son épouse Carole. Leur union, qui s’était rapidement détériorée, commença sérieusement à dériver. Ils n’avaient plus de relations sexuelles et l’humeur de Gacy était devenue imprévisible. Il pouvait se montrer charmant puis, brusquement, entrer dans une terrible colère et jeter des objets à terre. Il était insomniaque et le manque de sommeil ne faisait qu’exacerber ses problèmes. Gacy était rarement chez lui le soir et, lorsqu’il l’était, il passait son temps dans le garage, avec des adolescents. Carole commençait à trouver des magazines représentant des hommes et des garçons nus. Elle savait qu’ils appartenaient à son époux et qu’il ne cherchait pas à lui cacher son nouveau choix de vie. Il finit par expliquer à Carole qu’il préférait les garçons aux femmes. Lorsqu’elle lui demanda d’où provenaient les vêtements d’adolescents qu’elle avait trouvés dans la maison, Gacy lui cria de ne pas s’en mêler. Ils divorcèrent le 2 mars 1976. De nouveau seul, Gacy se sentit soulagé : il allait pouvoir amener chez lui des jeunes gens, quand cela lui plairait. Plusieurs adolescents témoignèrent plus tard du fait que Gacy parcourait les rues en voiture à la recherche de prostitués ou de fugueurs, ou pour proposer aux adolescents de travailler dans sa société. Plusieurs d’entre eux acceptèrent de venir chez lui pour « passer un entretien d’embauche » durant lequel Gacy leur proposa de leur montrer comment fonctionnait son « tour de magie avec les menottes »... Le 6 avril 1976, Gacy fit sa troisième victime. Il ramena chez lui un jeune homme nommé Darrel Samson, 16 ans, à qui il avait promis un emploi. On ne le revit plus jamais. Gacy le viola, l’étrangla, puis l’enterra dans le vide sanitaire sous sa maison. Peu après, il ramena chez lui un prostitué qu’il viola brutalement après l’avoir frappé au visage. Mais il le laissa partir, vivant. Prenant confiance en lui, il tua ensuite deux adolescents le même jour. Le 14 mai 1976, Randall Reffet et Samuel Stapleton, 14 ans, disparurent à leur tour. Randall accepta de suivre Gacy chez lui, croyant ses mensonges, comme tous les autres. Il y fut violé et torturé durant des heures avant d’être étranglé. Comme si cela ne suffisait pas, Gacy repartit en ville, le soir, à la recherche d’une autre victime. Samuel Stapleton revenait de chez sa grande sœur, vers 23h, quand il accepta de monter dans la voiture du « gentil monsieur » qui lui proposait de le ramener chez ses parents « à une heure si tardive »... Samuel subit le même sort que Randall. Les deux garçons furent enterrés dans la même fosse, sous la maison de Gacy. Mike Rossi, 16 ans, survécut à son agression et eut par la suite une relation étrange et malsaine avec Gacy. Le 22 mai 1976, Gacy l’invita chez lui... pour boire de l’alcool et fumer de la marijuana. Il se montra très sympathique avec l’adolescent. Mais, le lendemain matin, Gacy lui montra le « truc des menottes » et Mike se retrouva les mains coincées dans le dos. Gacy le força à lui faire une fellation. Mike ne porta pas plainte et revint même chez Gacy par la suite. Gacy lui offrit un emploi et menaça de le licencier s’il parlait de l’agression. Non seulement Mike n’en dit mot à personne, mais il vint s’installer chez Gacy. Il fut même suspecté d’avoir été le complice de Gacy pour certains meurtres, mais on ne trouva aucune preuve pour étayer cette accusation. Michael Bonnin, 17 ans, aimait travailler de ses mains. Il appréciait particulièrement la menuiserie et le travail du bois, et il lui arrivait de travailler sur plusieurs projets en même temps. En juin 1976, il avait presque terminé de rénover un vieux juke-box, mais, alors qu’il se rendait en ville « pour aider un ami pour un boulot », il disparut. Cet « ami » était Gacy, qui l’avait invité à venir chez lui pour y boire quelques verres. William « Billy » Carroll Jr., avait toujours eu des problèmes. À 9 ans, il avait été envoyé dans une maison de correction pour avoir volé un porte-monnaie et, à 11 ans, on l’avait arrêté avec une arme sur lui. Billy était un « mauvais garçon » qui passait la plupart de son temps dans les rues de Chicago. À 16 ans, il arrangeait des rencontres entre des adolescents et des adultes et gagnait de l’argent en touchant une commission. Mais il lui arrivait aussi de se prostituer, pour survivre. Le 10 juin 1976, il suivit Gacy jusqu’à chez lui. Il y fut violé et torturé avant d’être étranglé. Il rejoignit les autres victimes du tueur sous sa maison. Deux mois plus tard, le 6 août 1976, Rick Johnson, 17 ans, disparut alors qu’il rentrait d’un concert. Sa mère l’y avait déposé et il devait rentrer avec des amis. Mais ceux-ci n’étaient pas venus et Rick avait dû revenir chez lui par ses propres moyens. Gacy avait entendu parler du concert et s’y était rendu dans l’unique but de trouver un adolescent à « emmener ». Ce fut Rick, trop heureux de trouver quelqu’un pour le ramener chez ses parents. Mais c’est chez lui que Gacy l’emmena, pour le violer et l’étrangler. Il l’enterra sous la laverie et non sous la maison. Peu de temps après, Gacy proposa à l’un de ses employés, David Cram, 19 ans, de venir vivre sous son toit. Comme Mike Rossi logeait déjà chez Gacy, David pensa que son patron voulait simplement « être gentil » en offrant un logement à ses employés les plus « nécessiteux ». Il ne resta que deux mois. Il expliqua par la suite qu’il avait dû dormir avec son pantalon car Gacy entrait souvent dans sa chambre au milieu de la nuit pour lui faire des avances. Le 11 août, alors qu’ils célébraient son anniversaire, Gacy l’avait convaincu de se laisser menotter pour lui montrer « le tour de magie de Poggo ». Mais, comme le jeune homme ne parvenait pas à se détacher, il lui avait dit avec un sourire mauvais : « Le tour, c’est que tu dois avoir la clef ». Il avait alors commencé à ballotter David dans la pièce en le tenant par la chaîne des menottes. David était grand et fort, et il avait passé quelques mois à l’armée : il savait se défendre. Les mains menottées dans le dos, il était malgré tout parvenu à frapper Gacy au visage. « Poggo » s’était effondré à terre, KO. David lui avait pris les clés des menottes pour se détacher, puis s’était enfermé dans sa chambre. Gacy allait par la suite lui expliquer qu’il était saoul et avait seulement voulu plaisanter... Gregory Godzik, 17 ans, aimait beaucoup son travail chez « Painting, Decorating and Maintenance » et ne refusait jamais une tâche que Gacy pouvait lui donner. L’argent qu’il gagnait lui avait permis de rénover sa Pontiac 1965. Il était fier de sa voiture, malgré le prix qu’elle lui coûtait, car elle l’aidait à « emballer les filles ». Le 11 décembre 1976, Gregory rendit visite à Gacy après avoir ramené sa petite amie chez elle. Gregory travaillait pour Gacy et avait creusé une longue tranchée dans l’espace sanitaire de la maison de son patron, avec David Cram et Michael Rossi. Gacy leur avait expliqué qu’il voulait y mettre des tuyaux pour « évacuer l’humidité qui provoquait cette odeur horrible ». Étrangement, il leur avait ordonné de ne creuser qu’à un endroit bien particulier, en suivant les fils qu’il avait tendus... Gregory accepta de boire quelques verres avec Gacy. Ce dernier voulut lui montrer un nouveau tour de magie, cette fois avec une corde. Greg se laissa attacher les mains dans le dos et Gacy passa l’autre bout de la corde autour de son cou. L’adolescent commença à s’inquiéter lorsque Gacy se mit à rire. Il gifla son employé et le traita d’imbécile. Plus Gregory tentait de détacher ses mains, plus la corde se serrait autour de son cou. Gacy le viola et l’étrangla durant des heures, relâchant son étreinte lorsque l’adolescent sombrait dans l’inconscience et le réveillant à chaque fois. Durant la nuit, Gacy l’étrangla et enterra son corps dans la tranchée que l’adolescent avait lui-même creusée. Puis, il conduisit la Pontiac du garçon jusqu’à une animalerie d’une banlieue voisine. Il laissa la voiture ouverte et revint chez lui à pied. Lorsque la mère de Gregory prévint la police de la disparition de son fils, son cas fut traité comme celui de la plupart des victimes de Gacy : c’était une fugue. Les adolescents de l’époque ne pensaient qu’à boire, à fumer, à laisser pousser leurs cheveux et à fuguer. C’était bien connu... Un ami de Greg découvrit sa Pontiac peu après et sa famille indiqua à la police que Gregory n’aurait jamais abandonné sa voiture, son bien le plus cher. Surtout pas avec les portes ouvertes. La police de Chicago interrogea Gacy sur la disparition de l’adolescent, et il nia savoir ce qui lui était arrivé. Il ne fut pas inquiété. Le 20 janvier 1977, John Szyc, 19 ans, disparut lui aussi. Il pleuvait et John Wayne Gacy était allé faire un tour dans "Bughouse Square" (le surnom que les habitants de Chicago donnaient au Washington Square Park), fréquenté la nuit par les homosexuels et les prostitués. John Szyc fut heureux de se protéger de la pluie. Ils eurent des relations sexuelles chez Gacy mais ce dernier refusa de payer ses 20$ au jeune homme. Ils commencèrent à se disputer, mais Gacy calma rapidement les choses, offrant de l’alcool à sa future victime. Il parvint à convaincre John Szyc de se laisser attacher pour qu’il lui montre le « truc de la corde »... Après son arrestation, Gacy allait accuser Mike Rossi du meurtre. Il est possible qu’il ait été son complice plus ou moins consentant, cette nuit-là. John Szyc fut lui aussi enterré sous la maison. Gacy n’en resta pas là. Avec l’aide de Mike Rossi, il alla récupérer la voiture de Szyc, une Plymouth Satellite 1971, dont le jeune homme lui avait parlé. Gacy vola une télévision posée sur le siège arrière et « revendit » la voiture à Mike Rossi pour 300$. Des mois plus tard, Mike Rossi fut arrêté au volant de la Plymouth alors qu’il essayait de quitter une station essence sans payer. L’adolescent expliqua que l’homme avec qui il vivait « pourrait tout expliquer ». Cet homme était Gacy, qui expliqua à la police que John Szyc lui avait vendu la Plymouth, car il avait urgemment besoin d’argent pour quitter la ville. Gacy allait souvent utiliser cette explication pour convaincre les policiers que ses jeunes employés avaient fugué... La police ne vérifia pas les papiers du véhicule, qui avaient été grossièrement falsifiés quelques jours après la disparition de John Szyc. Le jeune homme connaissait Gregory Godzik et Johnny Butkovich et, bien qu’il n’ait jamais travaillé pour « Painting, Decorating and Maintenance », il connaissait vaguement Gacy. Le 15 mars 1977, Jon Prestige, 22 ans, s’ennuyait. Il indiqua à son colocataire qu’il allait faire un tour à Bughouse Square, dans un quartier où il n’avait jamais été, mais dont il avait entendu parler par des amis. Une fois là-bas, il accepta une invitation de Gacy à le suivre chez lui pour y boire et y fumer de la marijuana. On ne le revit jamais. En avril 1977, Mike Rossi quitta la maison de Gacy. Peu après, ce dernier devint capitaine de sa circonscription démocrate. La carrière politique à peine naissante de Gacy connaissait pourtant déjà des problèmes. Des rumeurs commencèrent à circuler au sujet de son intérêt pour les garçons. L’une de ces rumeurs concernait un incident qui avait eu lieu un jour au Gacy avait nettoyé le QG du parti avec ses « employés ». L’un des adolescents se nommait Tony Antonucci, 16 ans. Ce dernier expliqua que Gacy lui avait fait des avances sexuelles mais avait renoncé lorsque Tony l’avait menacé avec une chaise. Gacy avait tenté de plaisanter et l’avait laissé tranquille. Un mois plus tard, alors que Tony Antonucci rendait visite à Gacy, chez lui, ce dernier avait réussi à le menotter et, croyant que ses deux mains étaient prises, avait commencé à le déshabiller. Heureusement, Tony avait était assez méfiant pour ne pas glisser entièrement l’une de ses mains et avait pu se libérer. Il était parvenu à attacher Gacy à son tour avec les menottes ! Gacy lui avait alors promis qu’il ne s’en prendrait plus jamais à lui et Tony l’avait détaché. Gacy ne l’avait plus jamais approché et l’adolescent avait continué à travailler pour lui durant un an. Matthew Bowman, 19 ans, rencontra Gacy le 5 juillet 1977 devant une gare de Chicago, où sa mère venait de le déposer. Il lui proposa de « se promener et de s’amuser ». Il le ramena chez lui où il le drogua, le viola et l’étrangla. Il enterra le corps de Matthew avec les onze autres. Robert Gilroy, 18 ans, adorait faire du camping, du cheval et se promener dans la nature. Le 15 septembre 1977, Robert devait prendre un bus avec des amis pour aller faire une balade à cheval, mais ses amis l’attendirent en vain. Il avait accepté que Gacy le prenne en stop, dans l’espoir d’arriver plus vite au ranch, mais Gacy l’avait ramené chez lui pour le violer et le torturer durant des heures. Le père de Robert, un sergent de police à Chicago, commença immédiatement à le chercher dès que ses amis le prévinrent de sa disparition. Il ne retrouva jamais son fils. Le 25 septembre 1977, John Mowery, 19 ans, rentrait chez lui, sous la pluie, après avoir rendu visite à sa mère. Il pleuvait à verse et Gacy était justement sorti, avec l’intention de proposer à un jeune homme de le conduire où il le voudrait, bien au sec... John Mowery tentait sans succès de se protéger de la pluie et lorsque Gacy lui proposa de monter, le jeune homme n’hésita pas un instant. Gacy était connu dans le quartier : on le voyait souvent dans les petits chantiers où travaillaient ses jeunes employés et il était un membre actif de la communauté. Mais, comme à son habitude, Gacy conduisit le jeune homme chez lui sous un faux prétexte. Il l’attacha, le viola et le tortura. Son corps se retrouva sous la maison, avec les autres. Le 17 octobre 1977, Russel Nelson, 21 ans, rentrait chez lui après une nuit passée dans une discothèque. Gacy lui proposa de monter dans sa voiture. Il le ramena chez lui et lui réserva le sort de toutes ses autres victimes : la mort. La fiancée et la famille de Russel déclarèrent sa disparition le lendemain. Des posters arborant sa photo furent collés sur les murs, avec ceux des autres victimes disparues. La police considéra qu’il avait simplement quitté la ville, ce que sa famille contesta vigoureusement. Robert Winch, 16 ans, avait fugué de chez ses parents, à Kalamazoo, dans le Michigan. Il y étouffait. Il voulait vivre dans une grande ville, être libre. Il avait fait du stop et était parvenu jusqu’à Chicago. Le 11 novembre, il rencontra un « gentil monsieur » qui lui proposa de l’aider. Gacy le ramena chez lui pour l’étrangler et le violer jusqu’à ce qu’il en meurt. Il fut enterré dans le vide sanitaire, déjà rempli de cadavres et où l’espace commençait à manquer. À peine une semaine plus tard, le 18 novembre 1977, Tommy Baling, 22 ans, devint la 17ème victime de Gacy. Après avoir bu quelques verres après le travail, Tommy téléphona à sa jeune épouse pour lui indiquer qu’il rentrait. Il faisait froid et, lorsque Gacy arrêta sa voiture à côté de lui pour lui proposer de le ramener, Tommy accepta. Il se retrouva chez Gacy, où il fut violé et torturé durant des heures avant d’être garrotté. Le 9 décembre 1977, David Talsma, 19 ans, se rendait à un concert. Lorsqu’il le vit à la sortie de la salle, Gacy l’accosta et lui proposa d’aller boire quelques verres chez lui. Il le viola, le tortura et l’étrangla. Il enterra son corps dans le vide sanitaire fétide et suintant. Peu de temps après, Gacy apprit qu’il avait la syphilis. (La syphilis est une infection bactérienne responsable de lésions de la peau et des muqueuses pouvant toucher de nombreux organes. La transmission de l’infection est strictement interhumaine et se fait par voie sexuelle).
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