|
[ Trafic sexuel : Adulte & enfants . ] [ Crimes et Procès du XXème siècle . ] [ Pologne,Portugal,Suisse. ] [ Livres divers . ] [ Ukraine, Europe de l'Est,Russie. ] [ Royaume-Uni,Australie, Argentine. ] [ Tueurs de masse connus . ] [ Affaire judiciaire, erreur judiciaire, dossier classé sans suite . ] [ États-Unis, Canada ] [ France ,Belgique .Allemagne . ] [ Afrique du Sud, Japon ] [ Videos : reportages divers ]
|
|
|
|
Marcel Henri Barbeault ( Le Tueur de L'Ombre ) .
14/09/2011 14:02
Nom de naissance : Marcel Henri Barbeault
Surnom(s) : Le Tueur de L'Ombre
Naissance : 10 août 1941 (70 ans)
Oise (France)
Condamnation : 10 juin 1981
Sentence : Prison à perpétuité
Meurtres
Nombre de victimes : 8
Pays : France
État(s) : Nogent-sur-Oise
Arrestation : 14 décembre 1976
___________________________
Il abattait ses victimes, toutes des femmes brunes,
à la nuit tombante (entre 19 et 21h),
à l'aide d'une arme à feu, une carabine 22 long rifle,
après les avoir longtemps épiées
afin de surveiller leurs faits et gestes.
Il les déshabillait, sans toutefois les violer,
et les dépouillait de leur sac à main,
fait rare chez les tueurs en série.
Pourtant Marcel Barbeault était un mari
et un père exemplaire de deux enfants,
individu renfermé et « banal ».
C'est ce comportement qui lui a permis
pendant des années de passer
à travers les filets de la police.
Fils de cheminot,
ayant quitté l'école très jeune sans aucun diplôme,
Barbeault entre à l'usine à l'âge de 16 ans en tant qu'outilleur.
À sa majorité il s'engage dans l'armée
et est mobilisé durant la Guerre d'Algérie où il est brancardier.
À son retour, il retourne à l'usine et occupe
un emploi d'ouvrier spécialisé à Saint-Gobain.
Le décès de sa mère, Micheline, en 1968
causé par un cancer, puis ceux de ses deux frères,
semblent être les évènements clés
de sa plongée dans le crime et la violence…
Or, sa mère était elle-même brune comme les victimes.
L'année suivante il commettra ses premières agressions.
Finalement, après plus de 7 ans de traque,
il sera arrêté grâce à un témoignage anonyme
et au flair de l'inspecteur de police Daniel Neveu.
Celui-ci découvrit que la clé de l'énigme
était le cimetière de Nogent-sur-Oise.
Celui-ci se trouvait au centre du triangle
où s'étaient produits tous les meurtres.
De plus, le double homicide commis
sur un couple avait eu lieu sur le parking du cimetière de Laigneville.
Or ce meurtre, bien que différent des autres,
était aussi attribuable au
« tueur de l'ombre ».
L'inspecteur Neveu en avait conclu
que contrairement aux autres, celui-ci n'était pas prémédité,
mais était plus un meurtre "d'opportunité"
et que donc le tueur se trouvait sur les lieux
avant l'arrivée du couple et qu'il fréquentait
peut-être régulièrement ce cimetière.
Le raisonnement du policier fut corroboré
par la découverte d'une balle de carabine 22LR
près d'un robinet d'eau dans le cimetière.
Ce robinet était situé derrière l'église,
difficile à trouver et
dont seuls les habitués connaissaient l'existence.
Le policier décida donc de recouper les noms
des lettres de dénonciation et les patronymes
gravés sur les tombes du cimetière.
La petite liste obtenue permettra de remonter
jusqu'à Barbeault en 1976.
Sa mère était enterrée dans
le cimetière de Nogent depuis 1968.
Lors de la perquisition au domicile
de Barbeault à Montataire le 14 décembre 1976,
il sera retrouvé dans sa cave une
carabine sciée avec silencieux,
un imperméable et différentes casquettes.
L'analyse balistique révélera que l'arme
était celle utilisée pour deux des meurtres.
Les armes des autres homicides ne
purent être retrouvées mais le mode opératoire
similaire laissait peu de doutes sur un tueur unique.
Marcel Barbeault ayant déjà été
condamné pour cambriolage dans le passé,
la police reprit la liste de tous les méfaits
commis dans la région et en
découvrit un avec vol d'une carabine.
Le propriétaire s'entraînait au tir
avec cette arme dans son jardin,
les enquêteurs purent donc retrouver
des douilles dans ce dernier et démontrer
que celles-ci avaient servi à d'autres meurtres.
Le cambriolage fut imputé à Barbeault.
Les policiers purent également démontrer
que les jours où les meurtres furent commis,
correspondaient à ceux où Barbeault
était de repos alors qu'il travaillait
dans une usine de la région.
Son procès s'ouvrit au Palais de justice
de Beauvais le 25 mai 1981
devant la cour d'assises de l'Oise.
Il dut répondre de cinq meurtres dont il était accusé.
Les 3 autres crimes attribués à Barbeault
n'ont pu être retenus contre lui faute de preuves.
Il niera toujours être le
« tueur de l'ombre »,
malgré de lourds éléments à charge
et il restera très froid pendant
la durée de son procès.
L'avocat général requit la peine de mort
(même si celle-ci avait peu de chance
d'être appliquée puisque François Mitterrand
venait d'être élu Président de la République
et avait annoncé son abolition prochaine).
Marcel Barbeault fut condamné le 10 juin 1981
à la prison à perpétuité.
S'étant pourvu en cassation,
il fut rejugé en novembre 1983
par les Assises de l'Oise et
de nouveau condamné à la prison à vie.
Marcel Barbeault a été libéré en 1995,
sans avoir jamais avoué.
| |
|
|
|
|