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Tueurs en serie

VIP-Blog de tueursenserie
  • 53 articles publiés dans cette catégorie
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  • 1 visiteur aujourd'hui
  • Créé le : 12/09/2011 16:52
    Modifié : 11/07/2017 12:38

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    Gary Leon Ridgway . "The Green River Killer" . ( parti 1 ).

    01/10/2011 15:41

    Gary Leon Ridgway .


    Nom : Gary Leon Ridgway

    Surnom : "The Green River Killer"

                     ("le tueur de la Green River").

     Né le : 18 février 1949,

                        à Salt Lake City (Utah) -

                   Etats-Unis.

    Mort le : Toujours en vie.

    Incarcéré au pénitencier d’état de Walla Walla

     (état du Washington).

    Il aurait assassiné entre 48 et 71 personnes.


    _____________________

     

    Informations personnelles :

     

    Ridgway est né à Salt Lake City en 1949, de Thomas et Mary Ridgway. Il eut deux frères, dont il ne fut jamais très proche. Ses parents déménagèrent souvent et la famille vécut également dans l’Idaho. En 1960, ils déménagèrent dans l’état de Washington, dans le comté de King. Ridgway grandit au sud de Seattle, dans un quartier de classe moyenne, non loin de l’aéroport international de Sea-Tac.

     

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    Le père de Ridgway était chauffeur de bus et conduisait souvent sur l’autoroute 99 (également appelée "Pacific Highway"). Il pestait souvent contre la présence de prostituées sur une partie de cette autoroute surnommée le « Strip ». La mère de Ridgway travaillait comme vendeuse. C’était une femme populaire et respectée. C’est elle qui dirigeait la maison car Thomas Ridgway était un homme passif alors que Mary était très dominatrice et autoritaire. Elle avait beaucoup d’influence sur son fils. Gary Ridgway était un fils gentil et aimant qui adorait sa mère. Malheureusement pour lui, elle lui en demandait beaucoup alors que le jeune garçon était assez "lent" d’esprit. Sa mère n’était jamais satisfaite de lui. C’était un enfant timide qui avait des problèmes de mémoire, de nombreuses allergies et était dyslexique. Il eut beaucoup de mal à apprendre à lire. Il éprouvait de grandes difficultés en classe et dû redoubler plusieurs fois. Il avait l’impression d’être un imbécile et un incapable qui n’arriverait jamais à rien. Il était toutefois plutôt doué de ses mains et son père lui apprit à bricoler les voitures familiales avec ses deux frères. Il lui enseigna également comment se battre après qu’un garçon plus fort que lui l’ait violemment frappé. Le jeune Gary Ridgway retint la leçon et réalisa qu’il prenait plaisir à frapper les garçons qui le provoquaient... Gary Ridgway souffrit d’énurésie (il urinait au lit) et cela dura jusqu’à l’adolescence. Lorsque cela lui arrivait, sa mère continuait de le laver elle-même, ce qui provoquait en lui un mélange pervers d’excitation sexuelle et de colère due à l’humiliation. "Classiquement", Ridgway commit des actes communs à de nombreux tueurs en série. Au début de l’adolescence, il devint pyromane et mit le feu à des garages. Il ressentait beaucoup de colère et de frustration, et des pensées violentes commencèrent à le submerger peu à peu. Il aimait tuer les oiseaux dans les arbres et faire du mal aux animaux du voisinage. Il tua l’un des chats de ses parents en l’enfermant dans une glacière jusqu’à ce qu’il suffoque. Il s’en débarrassa rapidement, apeuré à l’idée que l’on découvre son acte. Il éprouva une grande satisfaction lorsqu’il comprit que personne ne le soupçonnait d’avoir tué le chat ni d’avoir mis le feu aux garages du voisinage. D’ailleurs, personne ne faisait jamais attention à lui. Ridgway se mit à voler à l’étalage et devint un voyeur qui espionnait ses voisines un peu plus âgées. Il appréciait particulièrement une adolescente de 17 ans et il lui arriva de se masturber devant sa fenêtre. Le sexe devint pour lui une obsession. Il découvrit que tuer un être vivant lui procurait un incroyable sentiment de force, de pouvoir et d’importance. Il ne quittait jamais un petit couteau noir qu’il cachait dans sa poche.

     A 15 ans, alors qu’il marchait vers son collège, un soir, il se retrouva dans une rue bordée d’arbres et de buissons. Il croisa un petit garçon de 6 ans déguisé en cow-boy et lui proposa de « construire un château fort » dans un bois. Le garçon le suivit innocemment et Ridgway le saisit par le bras puis se jeta brusquement sur lui avec son couteau, le poussant dans les buissons. Il poignarda le garçon à plusieurs reprises, perforant l’un de ses reins, puis le laissa là où il était, en sang, et s’en alla sans se retourner. Sans le moindre remord. Il courut jusqu’à chez lui et se cacha à la cave. Il craignait que le garçon survive et soit capable de l’identifier. Il finit par éprouver de la fierté de ne pas avoir été arrêté : un enseignant avait découvert le garçon et l’avait conduit à l’hôpital mais le petit avait été incapable de décrire son agresseur. Il l’avait seulement dépeint comme un adolescent qui avait ri à gorge déployée en le poignardant... Ridgway allait plus tard admettre qu’à l’époque, il rêvait de poignarder sa mère et de la mutiler. Le jeune Gary Ridgway était de plus en plus excité par la violence. Un garçon se noya dans le lac Angle alors que Ridgway y nageait aussi et il fantasma beaucoup sur sa mort. Il fut fasciné par le meurtre d’une femme étranglée dans son quartier alors qu’elle se promenait, et passa des heures à imaginer ce qui avait pu lui arriver, retournant dans son esprit toutes les hypothèses, tous les suspects, tous les scénarios. Il avait peu d’amis et sortait rarement avec des filles, même s’il fantasmait très souvent, rêvassant d’innombrables "conquêtes". Il se prit également de passion pour la pêche et les randonnées dans la forêt. Il apprit à se cacher dans les bois pour observer les gens sans qu’ils ne s’en aperçoivent. Ridgway étudia au lycée de Tyee, à Sea-Tac, où il obtint son bac en 1969, à l’âge de 20 ans. Selon un camarade de l’époque, Ridgway ne se faisait pas remarquer, excepté par le fait qu’il s’attirait facilement des problèmes pour des broutilles. Il sortit avec une fille, Claudia Kraig, qui travaillait dans un fastfood, sa première relation "stable". Après avoir obtenu son diplôme, il travailla pour la Kenworth Motor Truck Company mais décida brusquement de s’engager dans la Navy au mois d’août 1969. Son bâtiment navigua jusqu’aux Philippines où Ridgway se mit à fréquenter les prostituées avec assiduité, au point qu’il contracta une gonorrhée (infection sexuelle appelée familièrement "chaude pisse").

     Il revint ensuite à Seattle et épousa Claudia, sa petite amie du lycée, le 15 août 1970. Il l’emmena souvent dans des endroits boisés du comté de King, qu’il connaissait comme sa poche, pour y faire l’amour. Ils déménagèrent à San Diego quelques temps plus tard et Ridgway repartit en mission pour une durée de 6 mois. Il recommença à fréquenter les prostituées. Seule, perdue dans une ville qu’elle ne connaissait pas, Claudia s’installa avec l’épouse d’un autre marin parti en mer, et sortit avec d’autres hommes.

     Gary Ridgway revint le 23 juillet 1971 et décida de quitter la Navy. Son mariage battait déjà de l’aile. Son épouse et lui déménagèrent pour s’installer chez la mère de Ridgway, mais Claudia ne supportait pas son caractère despotique.

    En août, elle quitta définitivement Ridgway pour retourner à San Diego. Ridgway demanda le divorce en septembre, qui devint effectif en janvier 1972. Se sentant trahi, il la traita de "pute" mais ne se montra pas violent envers elle. Il rencontra plusieurs femmes, avec qui il eut des relations éphémères, et commença à fréquenter assidument les prostituées du "Strip". Il tenta d’entrer dans la police de Seattle mais échoua aux tests de recrutement. Il retourna donc travailler dans la société Kenworth, où il peignait des carrosseries de camions. Il allait y rester durant 30 ans. L’énorme usine Kenworth était située à quelques kilomètres de la Pacific Highway, et Ridgway, qui travaillait de 6h à 15h, passait par le "Strip" tous les jours. Ridgway était considéré comme un employé consciencieux en qui on pouvait avoir confiance, un homme gentil et amical. Mais certaines de ses collègues féminines n’appréciaient toutefois pas les bizarreries de son comportement : il lui arrivait de masser leurs épaules sans qu’elles ne lui aient rien demandé, de les toucher dans le cou ou le dos. En juillet 1972, Ridgway rencontra Marcia Winslow, une jeune femme douce et très ronde. La plupart des hommes ne la regardaient même pas. Elle fut touchée par l’attention que lui témoigna Gary Ridgway. En retour, il apprécia qu’elle le considère comme un homme différent, meilleur que les autres. Son ego avait besoin de cette admiration. Ils sortirent ensemble durant un moment et s’installèrent dans sa petite maison de la Maple Valley, avant de se marier en décembre 1973. Les voisins considéraient Ridgway comme un homme sympathique et souriant, même s’il ne leur parlait pas souvent. Marcia allait par la suite décrire son comportement étrange et ses pratiques sexuelles inhabituelles, notamment le "bondage" (il aimait l’attacher). Il l’emmenait tirer au fusil dans la neige, camper ou ramasser des mûres près de Star Lake, il voulait qu’ils fassent l’amour dans des endroits publics ou dans la nature, aux bords de la Green River, dans des endroits où, plus tard, les corps des victimes du tueur de la Green River allaient être découverts. Il connaissait parfaitement le sud du comté de King, ses moindres chemins et sous-bois.

     En septembre 1975, ils eurent un fils, Matthew. Ridgway se montra un père aimant et attentif, qui était toujours calme, malgré ses problèmes d’élocution et de mémoire. Il emmenait son fils dans les brocantes, l’une de ses passions, pour acheter des tas d’objets qu’il bricolait avant de les revendre. Après la naissance de leur fils, le couple Ridgway fréquenta une église baptiste particulièrement extrémiste et Ridgway devint peu à peu un fanatique. Le Pasteur de cette église proclamait que les femmes étaient inférieures aux hommes, qu’elles devaient obéir à leur époux, ne jamais couper leurs cheveux, ne pas porter de rouge, ne pas s’occuper du catéchisme... Marcia, qui n’y voyait pas d’objection, ne s’inquiéta pas que Ridgway boive littéralement les paroles du pasteur... Ils passèrent de nombreuses journées à faire du porte-à-porte pour porter la "bonne parole" et Ridgway entrait dans des colères noires lorsqu’on lui fermait la porte au nez. Mais Marcia commença malgré tout à s’inquiéter de son comportement. Il pouvait rester des heures à lire la Bible mais, un soir qu’ils rentraient d’une soirée un peu arrosée, elle manqua de tomber et Ridgway passa son bras autour de son cou. Il tenta de l’étrangler et Marcia ne le comprit pas immédiatement. Elle se débattit et il finit par la lâcher. Elle se retourna vers lui mais il fit comme si de rien n’était. Lorsqu’ils se promenaient dans la forêt, il lui arrivait également de ramper derrière elle puis de bondir pour lui faire peur. Et il "faisait semblant" de l’étrangler durant leurs rapports sexuels. Ils déménagèrent en 1978 dans une maison entourée par la forêt, à Burien. Marcia remarqua qu’il fréquentait de moins en moins son église et qu’il lui arrivait souvent de rentrer tard, le soir, les vêtements sales et trempés.

     

     

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    La relation de Marcia avec son envahissante belle-mère commença à s’envenimer et la jeune femme prit encore du poids. Elle décida alors de se faire poser un anneau gastrique. Cela fonctionna au-delà de tous ses espoirs. Elle perdit beaucoup de poids en quelques mois, devint une jeune femme attirante et Ridgway se montra jaloux lorsque d’autres hommes la regardaient. Ils déménagèrent à nouveau, cette fois près de Star Lake Road, au fond d’un cul-de-sac, toujours au sud du comté de King. Marcia commença à sortir avec ses amies, à fréquenter des bars et à profiter de son nouveau physique. Ridgway finit par apprendre qu’elle ne passait pas ses soirées chez ses amies mais à danser dans des bars. Il voulait une "bobonne" qui s’occupe de la maison, de lui et de son fils, et sûrement pas une femme libérée qui allait s’amuser sans lui. Il se sentit de nouveau trahi. En juillet 1980, Marcia porta plainte auprès de la police : son époux la harcelait au téléphone pour obtenir le divorce. A la même époque, Ridgway fut arrêté pour avoir agressé une prostituée, mais, faute de preuve, la police le laissa partir et il ne fut pas inculpé. Marcia le quitta pour s’installer à Kent, et le divorce fut prononcé en mai 1981. Ridgway obtint la garde de Matthew les week-ends et dut verser une pension alimentaire à son ex-épouse, ce qui le rendit fou de rage. Il quitta son église peu après et s’inscrivit dans une association de rencontres pour parents célibataires. Il sortit avec plus d’une dizaine de femmes, parfois en même temps. Il était obnubilé par les femmes et le sexe.

     

     ____________

     

    Crimes et châtiment :

     

    Au début des années 1980, l’autoroute 99 « Pacific Highway » était toujours bondée. Le morceau d’autoroute qui longeait l’aéroport international, surnommé le "Strip", était bordé de commerces divers, de fastfoods, de motels, de magasins, de supermarchés et même d’une petite église. Lorsque les "filles" et leurs souteneurs avaient investi le "Strip" dans les années 1970, la drogue avait inévitablement fait son apparition dans cette zone. L’endroit n’était toutefois pas un coupe-gorge. Un restaurant chinois avait été braqué et il y avait parfois des meurtres tout au long de la Pacific Highway, mais les familles continuaient de pique-niquer et de nager dans le parc Angle Lake. En mai 1981, Ridgway commença à sortir avec une femme de 5 ans son aînée, Darla, qui avait eu une jeunesse difficile et cinq enfants, dont seule la dernière vivait avec elle. Elle le trouva gentil et sympathique, fort, calme et soigné... mais peu attentionné. Ils avaient peu de choses en commun et passaient surtout leur temps à faire l’amour, chez eux, dans la forêt, dans la voiture... Ils faisaient également beaucoup de camping car Ridgway adorait rester dans la forêt, près de la rivière. Leur relation cessa lorsque Ridgway lui annonça son intention d’intenter une action en justice pour obtenir la garde totale de son fils, Matthew. Darla, qui, elle, n’avait pas la garde de quatre de ses enfants, ne put le supporter émotionnellement. Ils se quittèrent sans animosité. En novembre 1981, Ridgway acheta une maison à quelques centaines de mètres du Strip, sur Military Road. Il allait y habiter seul jusqu’en 1985. Il ne l’entretenait pas, les volets étaient souvent clos et ses voisins ne le voyaient presque jamais. Le 11 mai 1982, il fut arrêté pour avoir sollicité les services d’une officier de police qui se faisait passer pour une prostituée. Sa petite amie du moment, Roxanne T., l’apprit, mais Ridgway lui expliqua laconiquement que pour lui, "les putes sont des choses"... Elle ne dut pas lui en tenir rigueur car ils se fiancèrent peu après. Mais elle rompit lorsqu’elle réalisa que Ridgway sortait avec d’autres femmes qu’elle. Le mois de juillet 1982 allait marquer le début d’un cauchemar qui allait durer des années. Le 15 juillet 1982, deux garçons qui faisaient de la bicyclette découvrirent le corps de Wendy Lee Coffield, une toute jeune prostituée de 16 ans, coincé sous un pont, flottant dans la Green River, près de Kent. Elle avait été violée et étranglée avec son pantalon. Elle fut identifiée grâce à un tatoueur qui reconnut ses œuvres sur sa peau, photographiées et publiées par la police. Elle vivait avec sa mère dans un petit appartement à Pullayup, en banlieue de Seattle. Sa mère, qui s’attendait à ce qu’un tel malheur arrive un jour à sa fille, expliqua que Wendy avait été violée à l’âge de 14 ans par un homme qui l’avait prise en stop. A partir de là, elle avait plongé dans une spirale sans fin...



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    Le 12 août 1982, un homme qui prenait de l’essence remarqua le corps nu d’une femme flottant dans la Green River, à 300m au sud de l’endroit où le corps de Wendy Lee Coffield avait été retrouvé. Le corps, nu, était bloqué dans un enchevêtrement de branches. L’enquête fut assignée au détective Dave Reichert, un jeune enquêteur du bureau du shérif, qui avait grandi dans la région et la connaissait bien. Le corps fut identifié grâce à ses empreintes digitales : Deborah Bonner, 22 ans, avait déjà été arrêtée pour prostitution. Elle avait été vue pour la dernière fois le 25 juillet sur la Pacific Highway. Debra, une jeune femme mince qui avait grandi dans la ville de Tacoma, avait quitté l’école très jeune et était tombée amoureuse d’un homme qui l’avait conduite à la prostitution et la drogue. Les enquêteurs soupçonnèrent d’abord cet homme violent et déjà condamné pour meurtre 12 ans auparavant, mais il avait un alibi. Ils interrogèrent près de 200 personnes, pour la plupart des prostituées, mais aussi des propriétaires de motels ou de bars, des chauffeurs de taxi et des serveuses. Cela ne les mena à rien. Le 15 août 1982, un homme qui péchait au sud de la Green River, à la limite de Seattle, aperçut le visage d’une jeune femme noire, les yeux grands ouverts, dont le corps affleurait à la surface de l’eau. Pensant que c’était un mannequin, il tenta de rapprocher le visage de sa barque avec un bâton. Mais le corps était coincé contre un rocher et l’homme, à force de tirer, fit chavirer sa barque et se retrouva à l’eau. Terrifié, il réalisa que ce n’était pas un mannequin mais un véritable corps. Quelques secondes plus tard, alors qu’il tentait de remonter dans sa barque, il découvrit un second corps qui flottait, une autre femme noire à moitié nue. Il nagea aussi vite que possible jusqu’à la rive, et resta assis à cet endroit, en état de choc. Une demi-heure plus tard, un père et ses deux enfants s’avancèrent vers lui, à bicyclette. Il les arrêta et leur demanda d’appeler la police. Un adjoint du shérif arriva rapidement mais eut du mal à croire le récit du pêcheur... jusqu’à ce qu’il voit les deux corps flottant dans l’eau.

     

     

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    Dave Reichert et l’officier de patrouille Sue Peters se rendirent sur les lieux, accompagnés du Major Dick Kraske, commandant de l’unité des Crimes Violents. Les enquêteurs établirent un périmètre de sécurité et commencèrent à fouiller les berges. Les rives étaient très pentues et les herbes folles très hautes, formant un véritable rideau végétal. Dave Reichert glissa sur les berges humides et faillit marcher sur un troisième corps de femme, à moitié nu, à 5 m de la rivière. Le tueur avait abandonné là sa troisième victime, sans la mettre à l’eau, peut-être parce qu’il avait entendu quelqu’un approcher. La victime semblait fort jeune et avait le teint "café au lait". Elle avait été étranglée : un pantalon bleu était encore serré autour de son cou. Elle s’était sûrement débattue car on distinguait des hématomes et des griffures sur ses bras et ses jambes. Le médecin légiste déclara que les 3 jeunes femmes avaient été étranglées. On découvrit des cailloux pointus enfoncés dans le sexe des deux femmes trouvées dans l’eau. De grosses pierres avaient été attachées à elles comme des lestes, pour les attirer vers le fond. La décomposition compliqua la tache du médecin légiste qui voulut relever les empreintes des victimes. On parvint toutefois à les identifier. - Marcia Fay Chapman, une petite femme de 31 ans, nourrissait ses 3 jeunes enfants en se prostituant sur le Strip. Elle avait quitté son appartement le 1er août et n’avait plus été revue depuis. Les deux autres victimes furent identifiées grâce à des portraits-robots publiés par la police dans les journaux.

    - Cynthia Hinds, 17 ans, était une jolie jeune fille noire que l’on surnommait "Cookie". Elle se prostituait et son souteneur l’avait vue pour la dernière fois le 11 août, sur le Strip, alors qu’elle montait dans une grosse Jeep noire.

     - La victime retrouvée dans l’herbe se nommait Opal Mills. Elle avait à peine 16 ans, c’était une adolescente rêveuse et fragile. Ses parents et son grand frère, très inquiets depuis sa disparition, expliquèrent qu’ils l’avaient vu pour la dernière fois le 12 août. Opal Mills était une amie de Cynthia Hinds mais ne se prostituait pas. Elles avaient l’intention de se faire un peu d’argent en repeignant des maisons ensemble. En quelques semaines, cinq corps de femmes avaient donc été découverts dans ou près de la Green River. Le commandant Dick Kraske forma une force spéciale (une "Task Force") dès le 16 août, composée de 25 enquêteurs du comté de King et des départements de police de Seattle, Tacoma et Kent.


    __________________________


     Photos des victimes :


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    Les policiers tentèrent de comprendre quel genre d’homme le tueur pouvait être. A l’époque, le phénomène des tueurs en série était bien moins connu et médiatisé que de nos jours. Personne n’émit l’hypothèse qu’un "tueur en série" agissait dans le comté de King. Les Bundy, Kemper et consorts, encore rares, étaient plutôt considérés comme des "tueurs de masse" et trop peu étudiés. En août 1982, les enquêteurs ne pouvaient qu’émettre des hypothèses quant à la personnalité du tueur. Il devait être un homme fort car il avait été capable de porter les trois derniers corps de son véhicule jusqu’à la Green River et ses berges glissantes, mais aussi de mettre en place les pierres de "leste". Les enquêteurs eux-mêmes avaient eu bien du mal à sortir les corps de la rivière. Il était intelligent et "s’améliorait". Les corps de Wendy Coffield et Debra Bonner, non "lestés", avaient flotté dans la rivière jusqu’à être coincés à la surface. Le tueur avait dû apprendre par la télévision que les corps avaient été découverts et, réalisant son erreur, il avait lesté les corps de ses victimes suivantes avec des pierres, pour qu’on ne les trouve pas. Il était téméraire car il avait abandonné 5 corps dans le même coin, à seulement quelques semaines d’intervalle. Le tueur connaissait bien le sud du comté de King. Il avait très bien choisi l’endroit où abandonner ses 3 dernières victimes : depuis la route, il était quasiment impossible de voir les cadavres dans la rivière. L’enquête débuta de manière précaire à cause de l’afflux massif d’informations qui inonda la "force spéciale" en peu de temps. Les policiers n’avaient pas les moyens techniques d’analyser, de classer et d’étudier l’immense quantité de renseignements et d’indices qu’ils reçurent : la majorité fut perdue ou négligée. Ils durent même demander l’aide de volontaires pour les aider. De leur côté, pour rassurer la population, les médias locaux voulaient absolument prouver que toutes les victimes étaient des prostituées : ainsi, les femmes "biens" de la région n’avaient rien à craindre. Les victimes étaient toutes mortes en un mois, comme si une tornade avait frappé le comté et s’était éloignée. Certains journaux expliquaient même que le désormais "tueur de la Green River" devait être un chauffeur routier qui avait dû quitter la région... Aucun autre corps ne fut découvert durant ce chaud mois d’août 1982. Il n’était pourtant pas rare que des jeunes femmes soient assassinées dans la région, que ce soit dans les comtés de King, de Pierce ou de Snohomish. Des journalistes du "Seattle Times" publièrent un article sur les meurtres de trois jeunes femmes qui avaient été étranglées dans la région : Lean Wilcox, une jolie prostituée de 16 ans dont le corps avait été retrouvé le 21 janvier 1982 à Seattle ; Virginia Taylor, une danseuse de peep-show de 18 ans, dont le corps avait été découvert le 29 janvier à Seattle ; et Joann Conner, une adolescente de 16 ans qui vivait avec sa mère et cherchait un travail, dont le corps avait été retrouvé le 4 février 1982. Les enquêteurs, quant à eux, s’interrogeaient sur d’autres meurtres qui pouvaient être attribués au tueur de la Green River. Ceux de Theresa Kline, une belle divorcée de 27 ans, mère d’un garçon, qui avait été étranglée alors qu’elle allait voir son petit ami à Seattle ; Patricia Jo Crossman, une jeune prostituée de 15 ans, poignardée à mort le 13 juin 1982 près de Des Moines, tout au sud du Strip ; et Angelita Axelson, 25 ans, étranglée, dont le corps décomposé fut découvert le 18 juin 1982. Certaines victimes furent inscrites sur la liste des victimes du tueur de la Green River, d’autres pas. Il était impossible pour les enquêteurs de savoir si tous ces crimes avaient ou non été commis par le même tueur. Les victimes étaient souvent jeunes, souvent étranglées et souvent prostituées... mais cela ne suffisait pas à relier leurs meurtres entre eux.


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    Les prostituées qui travaillaient sur le Strip avaient peur, bien sûr, mais elles n’avaient aucun autre moyen de survivre, de subvenir aux besoins de leurs enfants, de payer leur loyer ou leur drogue. Les enquêteurs interrogèrent des centaines de prostituées travaillant sur le Strip. Ils tentèrent d’obtenir des informations sur les hommes "louches", ceux qui s’étaient montrés agressifs ou violents... Mais la plupart des filles refusaient de leur parler car elles ne leur faisaient pas confiance. L’une des prostituées qui travaillaient sur le Strip leur expliqua néanmoins qu’un homme l’avait violée et avait mentionné les meurtres de la Green River. La Force Spéciale se mit immédiatement à la recherche de l’agresseur et, le 20 août 1982, elle annonça l’avoir arrêté. Les enquêteurs ne purent toutefois rien trouver qui le relia aux meurtres et durent le relâcher. D’autres filles finirent par contacter la police pour dénoncer des suspects potentiels. Deux d’entres elles affirmèrent avoir été enlevées dans une camionnette bleue et blanche par un homme qui avait tenté de les tuer. Selon Susan Widmark, 21 ans, un homme d’âge moyen l’avait sollicitée puis avait pointé un pistolet vers elle et avait accéléré sur l’autoroute. Il l’avait emmenée dans une rue déserte où il l’avait brutalement violée. Ensuite, il l’avait laissée se rhabiller et avait redémarré. Tout en conduisant, il avait parlé des meurtres de la Green River, pointant toujours son arme vers elle. Terrorisée, elle était malgré tout parvenue à lui échapper en profitant d’un arrêt à un feu rouge. Elle avait même pu relever une partie de sa plaque d’immatriculation avant qu’il ne file. Debra Estes, 15 ans, raconta que la même chose, à quelques détails près, lui était arrivée fin août. L’homme l’avait relâchée dans les bois, les mains attachées et était parti. La Force Spéciale décida de suivre cette piste et chercha la camionnette bleue et blanche. En septembre, un boucher nommé Charles Clinton Clark fut arrêté dans sa camionnette alors qu’il conduisait sur le Strip. Les enquêteurs apprirent qu’il possédait deux pistolets. Ils montrèrent la photo de son permis de conduire à Susan Widmark et Debra Estes, qui l’identifièrent comme leur violeur. On perquisitionna le véhicule et la maison de Charles Clark, et on trouva ses deux armes. Interrogé par la police, Clark admit les deux agressions mais nia être le tueur de la Green River. Il avait un alibi pour plusieurs des meurtres. Le 15 septembre 1982, alors que Clark était inculpé pour viols, Mary Bridget Meehan, 18 ans, disparut en se promenant sur le Strip. Elle était enceinte de 8 mois et on la vit pour la dernière fois devant le Western Six Motel, un endroit fréquenté par de nombreuses prostituées travaillant sur le Strip... et qui furent victimes du tueur. On ne sait pas si Mary se prostituait et son petit ami, un jeune drogué violent qui la battait, se montra confus sur la question. Mary était proche de ses parents adoptifs, qui vivaient à Bellevue. Elle était intelligente et avait des dons artistiques mais elle était également rebelle et instable. Elle avait fait deux fausses couches avant ses 16 ans et, quelques mois auparavant, elle avait accouché d’un petit garçon qu’elle avait fait adopter. Les journaux recommencèrent à s’interroger sur la réapparition possible du tueur de la Green River. Les réactions de la population aux meurtres des "prostitués" allaient de l’indifférence à l’affliction en passant par le dégoût, l’inquiétude et la sympathie. Certains journalistes accusaient les victimes de "l’avoir bien cherché", comme si elles avaient été responsables de leur propre mort ! D’autres accusaient les politiciens d’être trop laxistes avec les prostituées. Evidemment, personne ne critiqua les clients qui profitaient des charmes de gamines à peine sorties de l’enfance... Les enquêteurs du comté de King avaient interrogé près de 300 personnes, prostituées, témoins, familles et amis des victimes. Les filles du Strip, de plus en plus effrayées, commençaient à coopérer réellement avec la police, et leur rapportaient l’existence de tous les clients "bizarres" qu’elles pouvaient croiser. Ils étaient nombreux. La Force Spéciale avait également demandé l’aide de l’Unité des Sciences du Comportement (le célèbre BSU) du FBI. Le profiler John Douglas avait créé un profil psychologique du tueur. Selon Douglas, le tueur de la Green River était un homme d’âge moyen, sûr de lui mais impulsif, qui revenait sûrement sur les lieux de ses crimes pour les "revivre" en pensée. Il était sûrement familier de la région et avait probablement de profondes convictions religieuses. Douglas pensait que le tueur pouvait s’intéresser au travail de la police et tenter d’approcher les enquêteurs, voire de les aider. Melvyn FosterDick Kraske, quant à lui, pensait que le tueur vivait probablement dans le sud du comté de King car il semblait bien connaître la Green River et les endroits reculés de la région. Le détective Dave Reichert se mit à soupçonner que l’un des volontaires qui travaillaient avec eux, un chauffeur de taxi de 43 ans, soit le tueur de la Green River. Melvyn Wayne Foster correspondait au profil psychologique dressé par John Douglas. Il avait déjà été arrêté pour vol de voiture, s’intéressait vraiment beaucoup à la série de meurtres et voulait que les médias sachent qu’il travaillait avec les enquêteurs. Toute l’enquête se concentra sur lui et il fut interrogé plusieurs fois. Les enquêteurs étaient inquiets : deux semaines avant la disparition de Mary Meehan, deux adolescentes de 16 ans, Kase Ann Lee et Terri Rene Milligan, avaient elles aussi disparu, et on pensait qu’elles étaient également des prostituées, victimes de choix du tueur. Terri Rene Milligan, une jolie adolescente noire, vivait avec son souteneur dans un motel du Strip. Elle avait été une excellente élève, était fort croyante et rêvait d’aller à l’université de Yale. Mais elle était tombée enceinte à 14 ans et avait abandonné l’école pour s’occuper de son petit garçon, qu’elle adorait. Kase Ann Lee, blonde et fort mince, était mariée à un homme qui la battait et vivait dans un appartement au sud du Strip. Le 25 septembre 1982, un motard découvrit le corps nu et décomposé d’une jeune prostituée blonde de 17 ans, Gisele Lovvorn, dans des buissons près de maisons abandonnées, au sud de l’aéroport international de Sea-Tac. Elle avait disparu depuis plus de deux mois et avait été étranglée avec une paire de chaussettes d’homme. Bien que son corps n’ait pas été abandonné près de la Green River, les policiers pensèrent immédiatement que "leur" tueur l’avait assassinée. Gisele Lovvorn était originaire de Californie mais son petit ami, un bonimenteur insensible, l’avait convaincue de le suivre à Seattle, où il était chauffeur de taxi sur le Strip. Solitaire et singulière, elle avait fugué plusieurs fois de chez ses parents et avait abandonné l’école bien que son QI de 145 soit considéré comme "génial". Elle avait fini par se prostituer pour pouvoir se nourrir. Son corps avait été abandonné dans un endroit reculé, loin de la route la plus proche et à plusieurs kilomètres de la Green River. Durant l’automne 1982, la police surveilla étroitement les mouvements de Melvyn Foster, bien qu’il continua de nier être le tueur. Il fit même une conférence de presse pour se plaindre du comportement de la police dont il avait pourtant tellement cherché l’intérêt. Il fut arrêté et interrogé pour des P.V. impayés car les enquêteurs ne possédaient aucune preuve solide le reliant aux meurtres excepté qu’il avait connu 5 des victimes... Il fut rapidement relâché. Finalement, les enquêteurs finirent par comprendre que Foster était juste un mythomane avide de reconnaissance et le retirèrent de leur liste de suspects. Seul Dave Reichert resta persuadé de sa culpabilité. Acharné, déterminé à trouver le tueur de la Green River, Reichert enquêta sur son temps libre, abandonnant sa femme et ses trois jeunes enfants pour suivre Foster jusqu’à Olympia. Reichert était issu d’une famille de policiers forts croyants et adorait son travail. Il désirait plus que tout appréhender le tueur et croyait que celui-ci finirait inévitablement par commettre une erreur qui lui permettrait de l’arrêter. Mais, en cette fin d’année 1982, d’autres jeunes femmes disparurent : - Debra Estes, l’une des deux victimes de Charles Clinton Clark, une jolie blonde de 15 ans, disparut le 20 septembre 1982. C’était une rebelle qui avait fugué plus d’une fois et ses parents avaient déclaré sa disparition en juillet 1982. Elle s’était en fait installée avec une amie dans un appartement et avait rencontré plusieurs hommes, dont Sammy White, un souteneur, qui l’avait menée à la prostitution. - Linda Rule, petite adolescente de 16 ans, était tombée dans la prostitution après le divorce de ses parents. Elle avait quitté l’école très jeune et il lui arrivait de fumer de la marijuana. Elle avait quitté l’appartement sur Aurora Avenue qu’elle partageait avec son "petit ami" de 24 ans, le 26 septembre 1982 pour aller au supermarché et n’était jamais revenue. - Denise Bush, 23 ans, originaire de Portland, allait parfois se prostituer à Seattle durant quelques semaines. Elle fut aperçue pour la dernière fois le 8 octobre sur le Strip. - Shawnda Summers, 18 ans, disparut le 8 octobre, sur le Strip, exactement au même endroit que Denise Bush. - Shirley Sherrill, une jolie fille de 19 ans, était également une prostituée. Il lui arrivait de se rendre à Portland, dans l’Oregon, mais elle vivait à Seattle. Elle disparut le 18 octobre, après un déjeuner avec des amies non loin de l’aéroport Sea-Tac. Le 9 novembre 1982, Ridgway tenta d’étrangler une prostituée, Rebecca Guay, non loin du Strip, mais elle parvint à lui échapper. - Rebecca « Becky » Marrero, 20 ans, la meilleure amie de Debra Estes, disparut à l’ouest du Strip, le 2 décembre 1982. Elle avait laissé son bébé de 12 mois à sa mère. - Colleen Brockman, une adolescente rondelette et naïve de 15 ans, disparut le 28 décembre. Elle vivait avec son père et son frère au nord de Seattle. Elle avait fugué plusieurs fois, durant quelques jours et, en cette fin d’année, était partie pour rejoindre un garçon. Les policiers apprirent qu’elle se prostituait et avait été violée par l’un de ses clients. Avec la nouvelle année 1983, les enquêteurs espérèrent que les victimes se feraient plus rares. Aucune disparition ne fut signalée durant janvier et février mais les policiers continuaient de recevoir des dizaines d’appels téléphoniques inquiets, quotidiennement. A la fin du mois de janvier, un ouvrier découvrit un petit squelette non loin du Northgate Hospital, sous des buissons, au nord de Seattle. Le médecin légiste du comté fut incapable de déterminer la cause de la mort car la peau, les muscles et le moindre indice avaient disparu. La dentition du squelette permit toutefois de l’identifier : il s’agissait de Linda Rule, qui avait disparu en septembre 1982 en allant au supermarché. Les enquêteurs de la police de Seattle s’interrogèrent sur le fait qu’elle avait ou non était assassinée par le tueur de la Green River. Son corps avait en effet été abandonné bien loin de la rivière ou de l’aéroport, et la cause du décès était inconnue. Le 23 février, Gary Ridgway fut interrogé par un policier alors qu’il discutait avec une prostituée, Keli McGuiness, dans son pick-up. Et malheureusement, les disparitions recommencèrent. - Alma Ann Smith, 18 ans, travaillait sur le Strip le 3 mars 1982, près de l’aéroport. Elle était originaire de Walla Walla et les gens la considéraient comme une fille généreuse et gentille. Elle avait fait plusieurs fugues et avait fini par "atterrir" à Seattle, où elle avait dû se prostituer pour survivre. Ses amies la virent monter dans le pick-up bleu d’un homme blanc "à l’air normal". Elle ne revint jamais. - Delores Williams, une petite adolescente noire de 17 ans au joli sourire, se prostituait au même endroit qu’Alma Smith, devant un bel hôtel. Elle disparut le 8 octobre, un jour froid et pluvieux. Pourtant, les médias semblaient moins s’intéresser aux disparitions qu’auparavant. La population s’inquiétait peu de la disparition de prostituées... L’équipe de Dick Kraske travaillait cependant jour et nuit, faisant de son mieux pour avancer dans le brouillard. Mais l’enquête sur les meurtres de la Green River ne menait nulle part. Dave Reichert commençait à réaliser que Melvyn Foster, le chauffeur de taxi, n’était pas le tueur, mais continuait malgré tout à le considérer comme leur principal suspect. Les policiers ne possédaient aucune nouvelle piste et les prostituées continuaient de disparaître à un rythme effrayant. - Sandra Gabbert, 17 ans, travaillait le 17 avril sur le Strip, à un croisement où plusieurs victimes avaient déjà disparu, près de la 144ème rue sud. Les "filles" appréciaient cet endroit car un supermarché se situait à quelques rues et des motels à prix réduits bordaient l’intersection. Sandra avait été la chef de son équipe de basket-ball au lycée mais avait abandonné les études. Elle vivait avec son souteneur dans des chambres de motel dont elle payait le loyer en vendant ses charmes. Sa mère voulait qu’elle cesse et trouve un petit boulot car elle craignait qu’elle ne soit assassinée par le tueur de la Green River... - Kimi-Kai Pitsor, une adolescente naïve et aventurière de 16 ans d’origine hawaïenne, disparut le même soir que Sandra, après être montée dans un vieux pick-up vert sombre, plus au nord de Seattle. Son "petit ami" l’avait regardée s’éloigner avec son dernier client et décrivit le véhicule aux policiers. Kimi-Kai avait quitté la maison de sa mère en février 1983 pour vivre avec son souteneur. - Gail Mathews, 24 ans, loua une chambre le 22 avril dans un motel situé tout au sud du Strip, près de Des Moines. C’était une jolie jeune femme brune au type exotique qui vivait avec un homme de 34 ans qu’elle avait rencontré en 1982. Elle avait été mariée auparavant mais avait divorcé. Ni elle ni son ami n’avaient d’emploi régulier. Il jouait aux cartes pour de l’argent et il arrivait à Gail de se prostituer, pour payer le loyer. Le soir du 22 avril, sur le Strip, son ami la vit monter dans un vieux pick-up vert sombre avec un homme blanc d’une trentaine d’années. Elle ne revint jamais. - Marie Malvar, une belle philippine de 18 ans, disparut au même endroit que Gail Mathews. Son "petit ami", Richie, notait les numéros d’immatriculation des véhicules dans lesquels elle montait, puis les suivait et s’assurait qu’elle revenait dans l’heure. Le 30 avril, elle monta dans le pick-up vert foncé d’un homme blanc. Richie le suivit et il lui sembla que Marie et le client se disputaient. Le pick-up accéléra brusquement et Richie perdit sa trace. Marie ne revint jamais. Richie hésita à contacter la police. Au bout de 4 jours d’inquiétude, il se rendit au département de police de DesMoines mais ses déclarations furent si ambiguës que le détective pensa qu’il avait pu la tuer lui-même. Richie, le père et le frère de Marie décidèrent donc de parcourir le quartier où Marie avait disparu, en espérant revoir le pick-up vert.


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    Le 3 mai, ils trouvèrent le pick-up garé devant une maison, dans une petite rue résidentielle, Military Road, et appelèrent la police de Des Moines. Des enquêteurs s’y rendirent et discutèrent avec le propriétaire du pick-up. Gary Ridgway, qui avait alors 34 ans, niat avoir jamais rencontré Marie Malvar et avoir jamais sollicité une prostituée. Il se montra sûr de lui et amical. Satisfait, les policiers s’en allèrent et ne cherchèrent pas à en savoir plus sur lui. La famille de Marie Malvar ne put rien y faire. Les enquêteurs de Des Moines ne prévinrent pas non plus leurs collègues de la Force Spéciale, ni la police de Seattle.








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