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Tueurs en serie

VIP-Blog de tueursenserie
  • 17 articles publiés dans cette catégorie
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  • 1 visiteur aujourd'hui
  • Créé le : 12/09/2011 16:52
    Modifié : 11/07/2017 12:38

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    Affaire Dominici .Parti 3.

    30/09/2011 13:42

    Affaire Dominici .Parti 3.


    Les contradictions et la condamnation de Gustave Dominici :

     

     Le 1er septembre 1952, le radiesthésiste Jean-Claude Coudouing visite les lieux du drame. Avec la permission d'un gendarme, il arpente avec son pendule la voie ferrée. Il revient à 16h10 avec une balle écrasée qu'il déclare avoir trouvée au bas du talus de la voie ferrée, à 100 m au nord du pont, vers Peyruis. Après expertise, il s'avère qu'il s'agit d'une munition tirée par la US M1. Le 2 septembre, une perquisition de la ferme de François Barth, père d'Yvette, est menée sans succès. Les 3 et 4 septembre, à la gendarmerie Forcalquier, Gustave Dominici est en contradiction avec les déclarations du motard J.-M. Olivier. Auparavant, une reconstitution a été organisée sur les lieux du drame avec le motard Olivier. Les gendarmes sont obligés de repousser des groupes d'anciens FTP qui tentent d'empêcher l'opération. Selon Olivier, Gustave a surgi devant le capot de la Hillman. Gustave prétend qu'il sortait du chemin, une quinzaine de mètres plus loin, après le mûrier et qu'il s'en retournait déjà vers la ferme sans être allé sur le bivouac. Olivier et Gustave campent sur leurs positions. L'interrogatoire durera sept heures. Fatigué, le commissaire Sébeille, laisse la main à son collègue Constant ainsi qu'au commissaire Mével, adjoint du divisionnaire Harzic. Il concède avoir interpellé Olivier à hauteur du capot de la Hillman et non au-delà du mûrier. Il reconnaît avoir vu les deux lits de camp mais non les corps des époux Drummond. Si Gustave avait eu la présence d'esprit de prendre sa moto dès l'aube pour aller prévenir les gendarmes, personne n'aurait eu l'idée de soupçonner les Dominici. Il est évident qu'au moment où il a été surpris par le passage d'Olivier, il a réagi en improvisant. Puis, à la façon dont il s'est entêté à contester le témoignage d'Olivier, malgré l'évidence, montre bien que ce témoignage contrariait une stratégie qui n'avait pas prévu ce cas de figure. Cette stratégie avait donc probablement été élaborée dans la nuit. À part les coups de feu, ni lui ni Yvette ne devaient avoir rien entendu ni vu, et surtout ne rien savoir en les dégageant de toute implication dans le drame. Contre toutes les évidences et témoignages, Gustave et Yvette, vont contester constamment pour tenter de remettre en selle la stratégie originelle. Or, celle-ci avait déjà été contrariée par la survie d'Elizabeth. Les fermiers ont, sans doute, espéré qu'un passant découvrirait les corps et irait de lui-même avertir les gendarmes, sans même faire la relation avec la proximité de La Grand'Terre. Les Dominici pourraient prétendre tout ignorer si ce n'est avoir entendu des coups de feu de braconnier(s) dans la nuit, comme Gaston tentera de l'accréditer lors de sa première audition recueillie par Sébeille. Du 5 septembre à fin décembre 1952, le commissaire principal Fernand Constant remplace provisoirement son collègue Sébeille à Lurs. Le 16 septembre, le quotidien du PCF, L'Humanité, fait état d'un carnet de notes ayant appartenu à Jack Drummond. Le document, en partie calciné, aurait été trouvé par des écoliers sur un tas d'ordures à Long Eaton, près de Nottingham où résidaient les Drummond. Il y serait noté à un jour non précisé de juillet 1947 : « 18h00, rendez-vous à Lurs avec… » suivi d'un nom brûlé. Cette source a pour origine une information invérifiable lancée par la presse anglaise. Le 29 septembre, Henri Chastel, camionneur à Orpierre, déclare à l'inspecteur Ranchin avoir vu le 4 août vers minuit, un homme mince, de taille moyenne, les manches de chemise retroussées, les mains appuyées sur la carrosserie de l'une des portières arrières de la Hillman et regardant à travers la vitre ; ce ne peut être Sir Drummond, plutôt bedonnant, et cela concorde avec l'homme vu à 23h15 par Ode Arnaud. Le 30 septembre, Paul Maillet est suspendu de ses fonctions de secrétaire de cellule locale du PCF de Lurs par la fédération départementale. Le parti, soupçonné depuis des années de préparer un soulèvement armé et de soutien actif au Việt Minh en Indochine, ne veut pas prendre le risque d'être pris en défaut à cause d'un obscur militant de province chez qui on a saisi des armes de guerre et convaincu de vol de courant au détriment de EDF. Le professeur Ollivier dépose un premier rapport d'expertise sur le graissage de la Rock-Ola : celui-ci est formel, le lubrifiant de la carabine est très différent de celui des fusils de Gustave et de P. Maillet. Le 2 octobre, un fusil Springfield ou Garand, on ne sait, appartenant à Aimé Perrin, demeurant à la Côte de Giropey et frère de Roger Perrin père, est confisqué. Aimé Perrin est l'auteur du coup de feu entendu par P. Maillet dans l'après-midi du 4 août ; il déclarera avoir tiré sur un vol de corbeaux qui attaquait sa vigne. Ce même jour, le commissaire Constant enregistre les déclarations de Germain Champsaur, radioélectricien à Peyruis et propriétaire d'un cinéma ambulant qu'il promène dans les alentours. Il dit être passé vers 0h50 devant la Hillman, en venant de Lurs, et n'a rien remarqué d'anormal, notamment pas de couverture sur le côté droit de la voiture ni de lampe allumée. Il ajoute n'avoir croisé aucun véhicule jusqu'à son arrivée à Peyruis. Vers le 15 octobre, Paul Maillet informe le commissaire Constant que Gustave a été attiré par les râles de la petite Elizabeth lors de sa découverte. Selon le dossier, Maillet s'est confié à Émile Escudier, épicier à La Brillanne, un mois après le crime. Non seulement Maillet lui aurait révélé la survie d'Elizabeth, mais également une autre information qu'il livrera plus tard : Gustave aurait été témoin de la tuerie. Escudier lui aurait conseillé d'aller le dire à la police. Bien que Constant ne cite pas le nom du membre du PCF par qui le renseignement filtre à travers les RG de Digne, il peut s'agir d'Escudier. Le 15 octobre, Gustave est emmené à Digne où il est interrogé avec Clovis et Maillet qui confirme sa version. Gustave admet avoir entendu un « ronron » irrégulier et vu le bras gauche replié se détendre, mais nie l'avoir dit à Maillet lors du repas de midi du 5 août à La Grand' Terre. Il précise que c'est le râle qui l'a attiré au-delà du pont et qu'il serait revenu le dire à Marie et Yvette ; elles ne seraient pas allées voir. Gustave soutient qu'il n'est pas sorti de la nuit et maintient qu'il s'est levé à 5h30, ce qui est faux comme on le saura plus tard. Clovis admet avoir conseillé à son frère de ne rien dire. Sébeille et Constant se rendent chez les Dominici pour interrogatoire, pendant que Sébeille interroge Yvette puis Gaston, Constant s'occupe de Marie. Tous les trois nient avoir su que la fillette vivait encore. Le 16 octobre 1952, face à Constant, Gustave refuse d'admettre avoir été présent sur le bivouac lors du passage d'Olivier et d'avoir vu Elizabeth agonisante. Les raisons qu'il donne sont absurdes : il craignait que les parents ne soient les meurtriers de la fillette et ne s'en prennent à lui. En attendant les gendarmes, il dit s'être posté en haut du petit escalier d'accès à la cour sud pour guetter un éventuel départ de la Hillman pour en relever le numéro. Outre cette allégation absurde, en passant, les gendarmes Romanet et Bouchier ne l'ont pas vu à cet endroit, et s'étonneront même de son absence en découvrant déserts les lieux du crime vers 7h 30. On ne peut pas dire formellement à quelle heure Gustave s'est aperçu que la fillette vivait encore, car rien ne prouve qu'il l'a découverte, comme il l'a prétendu, peu de temps avant le passage d'Olivier. Plus tard, il donnera d'autres versions qu'il contredira en se rétractant, et cette question ne sera jamais élucidée. Gustave Dominici est incarcéré en fin d'après-midi, à la prison Saint-Charles de Digne-les-Bains, inculpé par le juge Périès pour non-assistance à personne en danger de mort après avoir reconnu que la petite Elizabeth Drummond était encore vivante lorsqu'il l'a découverte vers 5h45, le matin du 5 août 1952. Le commissaire Constant entend le docteur Dragon sur son examen des corps des victimes ; selon lui, Elizabeth n'a pas été poursuivie mais transportée par son assassin, ses pieds ne présentant nulle trace d'écorchure ou de poussière. Selon le docteur, sa mort serait survenue trois heures après celle de ses parents. Le 20 octobre, Gustave, assisté de Me Pollack, réitère ses précédentes déclarations. L'incarcération n'a pas eu l'effet escompté et sa demande de mise en liberté provisoire est refusée. Le 29 octobre, le commissaire Constant reçoit une information de la Sûreté marseillaise qui lui apprend qu'un mois après le drame, Clovis et Jacky Barth, cadet d'Yvette, auraient été vus dans la bergerie de La Grand'Terre en compagnie d'un certain Jo. Marie Dominici aurait insisté pour qu'on paie celui-ci au plus vite, sous peine de leur créer des ennuis. Jo aurait également été vu par Maître Pollack et sa compagne Nelly Leroy. Le 5 novembre, Gaston et Marie Dominici, François Barth et sa fille Yvette sont interrogés par le commissaire Constant. Tous affirment ignorer l'existence du dénommé Jo ainsi que sa présence à la ferme. Le 6 novembre 1952, le commissaire Constant interroge sans succès toute la journée Marcel Chaillan, qui est l'inconnu à la mine patibulaire vu par les frères Duc à 0h20 le 5 août. Son neveu Fernand et son frère Louis sont également interrogés sans suite. À l'inverse de son collègue Sébeille, le commissaire Constant pense que Marcel Chaillan est l'homme vu par Ode Arnaud à 23h15, puis par Chastel vers minuit, ainsi que par les frères Duc à 105 mètres de la Hillman à minuit vingt, et qui serait donc l'inconnu vu en compagnie de Gustave, entre 23h30 et minuit le 4 août, celui-là même qui est désigné par le délateur anonyme de Sisteron. Le 7 novembre, Gustave est interrogé à son tour en prison. Il se montrera plus évasif au sujet dudit Jo. Étant allé sur les lieux du drame en compagnie de Maîtres Pollack et Charrier, il dit ignorer ce qui a pu se passer dans la bergerie ni avec qui. Évidemment, il ne connaît pas de Jo avec une mauvaise dentition. Par contre, il dit que Francis Perrin, le facteur de Lurs, est venu ce jour-là à la ferme. Ce même jour, le facteur est interrogé ; il dit avoir vu les avocats et un journaliste, ainsi que son père Louis sur la route, mais non les Barth. À la suite de son fils Francis, Louis Perrin dit qu'il est passé à La Grand'Terre, où il a pénétré dans la cour sud de Gaston. Il affirme avoir vu Nelly Leroy et sa fille à l'entrée de la bergerie en compagnie de Jacky mais non son père François Barth. Il poursuit, disant qu'il n'est pas surnommé Jo. Il exhibe une dentition métallisée, comportant un chicot, et qui peut passer pour le visage effrayant dont il a été question. Le 12 novembre, Nelly Leroy, compagne de Maître Pollack, est interrogée par le commissaire Constant. D'après elle, leur visite à la ferme se serait déroulée le lundi 8 septembre. Hormis les Dominici, elle ne se souvient que de Jacky Barth ; elle se rappelle qu'à un moment, un homme à la dentition métallisée s'est approché de la bergerie et est reparti aussitôt. Bien sûr, les avocats Pollack et Charrier ne seront pas interrogés. Ce même 12 novembre 1952, Gustave Dominici est condamné à deux mois d'emprisonnement pour non-assistance à personne en danger par le tribunal de Digne. Ses antécédents de FTP lui épargnent d'encourir la peine maximum prévue à cet effet. Il sera libéré le 15 décembre 1952. Ce même jour, un certain Wilhelm Bartkowski, détenu à la prison de Stuttgart depuis le 9 août 1952, prétend avoir conduit la voiture d'un commando de tueurs à gages recruté en RFA par un service secret de l'Est et chargé d'exécuter les Drummond. Il devait se rétracter quelque temps après avoir été auditionné par le commissaire Gillard. Depuis l'incarcération de Gustave, Paul Maillet reçoit des lettres de menaces de mort. Le matin du 17 novembre, il échappe de peu à une tentative d'attentat, artisanal mais efficace, un fil de fer tendu en travers du chemin qu'il dévalait en vélomoteur et qui aurait pu le décapiter. Un peu avant Noël, des inconnus rôdent toute la nuit autour de la maison et dans la cour de La Maréchale, la ferme de Maillet. Le 17 novembre, le docteur Morin complète son témoignage du 6 août. Ce jour-là, il avait seulement parlé de son changement de campement vers la plateforme à la sortie du pont de la voie ferrée à l'invitation de Gustave pendant l'été 1951. Il dit qu'au moment de partir, il est allé prendre congé à La Grand'Terre, mais il ne sait plus s'il s'est rendu chez Gaston ou chez Gustave. Gustave lui aurait présenté deux armes de chasse, dont l'une utilisée pour la chasse au sanglier. La hausse de celle-ci - en fait le guidon manquant - aurait été remplacée par une demi pièce d'un franc de l'époque, soudée par Gustave. Sur présentation de la photo de la US M1, Morin ne reconnaît pas la carabine sans chargeur que Gustave lui a présentée, différente de la carabine US qui en possède un. À ce stade de l'enquête, son témoignage est considéré comme flou et n'est pas retenu. Le 30 novembre, Paul Maillet est exclu du PCF pour « collaboration avec la police » par le secrétaire départemental Roger Autheville, ancien chef FTP et ami de Gustave. Le 4 décembre, le professeur Ollivier dépose un nouveau rapport d'expertise sur le graissage du Springfield saisi chez Aimé Perrin. Le spectre du lubrifiant de ce fusil est très différent de celui de la Rock-Ola. Le 20 janvier 1953, le commissaire Sébeille reprend officiellement l'enquête. Il lui est recommandé d'éviter de faire des déclarations intempestives à la presse. Paul Maillet révèle aux gendarmes de Forcalquier le 23 janvier, puis au commissaire Sébeille le 27 janvier 1953, que Gustave Dominici a assisté aux meurtres des Drummond depuis le champ de luzerne. Une énigmatique femme habillée de noir, présente sur le terre-plein de la halte des Drummond, vue par Yvette et Gustave Dominici le soir du 4 août 1952 vient embrouiller un peu plus une affaire déjà compliquée. Le 27 janvier, Aimé Perrin vient apprendre à Sébeille que Gustave et Yvette auraient vu une femme vêtue de noir, le soir du 4 août, aux abords de la Hillman. Yvette le lui aurait appris lors de leur rencontre au matin du 5 août et prétend que Clotilde Araman, une fille Dominici, le sait aussi. Le 14 février, interrogée à son tour, confirme et dit qu'elle le tient également d'Yvette. Mais elle dit aussi que Gustave nie cette présence. Clotilde pense qu'il pourrait s'agir de sa mère, mais ce n'est pas crédible, Gustave n'aurait pas manqué de reconnaître sa mère. Ce fait est répété le 29 janvier 1953 au commissaire Sébeille par Roger Perrin fils, l'un des petit-fils de Gaston Dominici ; le lendemain, Roger renouvelle ses déclarations à la gendarmerie de Forcalquier. Le 2 février, le commissaire Sébeille interroge le gendarme Bouchier. Celui-ci dit avoir vu Roger Perrin passer à vélo vers 8h 00, le matin du 5 août, et le gendarme est affirmatif : il a vu Roger revenir un instant plus tard à pied, le vélo à la main, en compagnie de son grand-père et de Gustave, tous trois sortant de la ferme pour venir sur le campement. Alors que cet épisode semble insignifiant, Gaston autant que Gustave, vont le contester à l'unisson devant le juge Batigne le 19 novembre 1955. Pourquoi sortir ensemble de La Grand' Terre devait-il être caché ? Lors de sa première déposition, Gaston dit avoir appris le crime par Gustave, mais comme la version de Roger menace le témoignage de Roure qui intervient à décharge, le père et le fils vont nier. En fait, Roger l'avait fait savoir à Sébeille dès le 29 janvier 1953. La réponse semble être double : le retour de F. Roure à la ferme à 7h45 et brouiller les pistes sur l'identité du véritable propriètaire du vélo utilisé par Roger. Bouchier ayant demandé à Roger de tenir le décamètre, Gaston, furieux, intervient et le renvoie à la ferme. Mais, Roger rechignant à obéir, restera un moment sur les lieux avant de repartir avec son grand-père. Ils reviennent vers 11h 00 ; Gaston présente alors son petit-fils au procureur Sabatier, ce qu'il niera farouchement à son procès. Le 19 mars 1953, le capitaine Albert recueille les déclarations du gendarme Émile Marque de la brigade de Valensole. Celui-ci déclare avoir vu les Drummond arriver à l'hôtel L'Ermitage vers 18h15 et en repartir environ une heure après. Le gendarme poursuit, disant qu'une heure après leur départ, est arrivé un couple anglais dont la femme était vêtue de noir. L'homme a demandé au gendarme s'il avait vu une voiture anglaise, celle des Drummond ? Marque a répondu par l'affirmative et l'homme est allé téléphoner dans l'hôtel pendant que la femme est restée près de la voiture. Le couple est reparti un quart d'heure plus tard. Pour la seconde fois, la présence de la mystérieuse femme habillée de noir est mentionnée. Bien qu'il soit le fait d'un gendarme, ce témoignage sera considéré comme tardif et ne sera pas retenu par l'instruction. Le gendarme ne sera même pas convoqué au tribunal pour déposer à la barre. Le 3 mai, le commissaire Constant remet son rapport final au divisionnaire Harzic. Il souligne la parfaite coopération des communistes locaux avec les enquêteurs, ce qui n'est pas sans étonner dans la mesure où Jean-Pierre Chabrol avait surnommé le commissaire Sébeille « commissaire Tournenrond » dans [L'Humanité-Dimanche]. En même temps, la fédération bas-alpine du PCF avait organisé des comités de défense des Dominici, courant août 1952, et programmé une manifestation de protestation anti-policière pour le début septembre. Toutes ces initiatives avaient été interdites par arrêté préfectoral. Le 7 mai 1953, à Digne, où depuis quelque temps il est employé comme commis-boucher, Roger Perrin fils révèle au commissaire Sébeille l'existence d'un seau d'eau en toile dont les Anglaises se seraient servi pour aller prendre de l'eau à la ferme. Le lendemain, sa mère Germaine, à qui Yvette s'est confiée aussi, confirme la venue des Anglaises à la ferme au commissaire Sébeille. Par ailleurs, l'argent des Drummond ainsi qu'un certain nombre d'objets dont un appareil photographique leur appartenant ont disparu. Le 13 mai 1953, le commissaire Sébeille recueille à Marseille le témoignage discordant de Jean Ricard qui a campé la veille du meurtre sur le plateau de Ganagobie. Il déclare être passé sur les lieux du drame le 5 août 1952, vers 7h00, et dit avoir vu Anne Drummond allongée sur le dos parallèlement au côté gauche de la voiture, les pieds au sud vers la ferme et le corps partiellement recouvert d'une couverture, jusqu'en dessous des genoux. Alors qu'à 7h30, les gendarmes Romanet et Bouchier accompagnés d'Aimé Perrin, rencontré en route, découvrent le corps sur le ventre entièrement recouvert et en oblique par rapport à la Hillman, à plusieurs mètres, les pieds au nord-est vers la Durance. Ce déplacement du corps ne peut être le fait de Gaston Dominici qui rentre à La Grand'Terre après 7h45, ramenant ses chèvres qui ont brouté dès l'aube à la Côte de Giropey, environ 2 km au sud. Le 21 août 1953, le commissaire Sébeille enregistre la nouvelle déposition de J.-M. Olivier. En effet, le gendarme Gibert d'Oraison n'a consigné que partiellement la déposition du motard le 5 août 1952 ; il en parle au capitaine Albert qui l'envoie au policier et celui-ci entend à nouveau Olivier, qui lui apprend que les deux femmes Dominici étaient postées au débouché de la ferme et surveillaient le renfoncement où agissait Gustave. En plus de cette nouvelle déposition, il ressort plusieurs informations : L'homme qui a été vu à quatre reprises entre 23h15 et minuit 20 (à moins qu'il s'agisse de plusieurs individus différents), rôdant sur les lieux, ne ressemble ni à Sir Jack, ni à Gaston ; Gustave a été vu en compagnie d'un inconnu entre 23h30 et minuit ; M. Chaillan est probablement l'inconnu vu par les frères Duc à 0h20 ; sans parler du mystérieux Jo dont la présence est attestée à la ferme début septembre. Les témoignages des Dominici sur le nombre des coups de feu ne sont pas concordants ; celui de Gaston concorde avec celui de R. Roche tandis que ceux de Gustave et d'Yvette concordent avec celui de R. Franco. L'état des lieux a été modifié à plusieurs reprises peu après la tuerie par l'un ou par les deux fermiers, du moins aux alentours de 4h00, par Gustave, Gaston étant parti avec ses chèvres à Giropey. Gustave refuse d'admettre sa présence sur le bivouac, alors même qu'il y a été surpris par Olivier. Gustave a parlé de plusieurs cadavres et non pas du seul cadavre de la fillette sur le talus de la Durance ; il prétend avoir désigné la seule Elizabeth, la disant morte, alors qu'il la savait encore vivante. Marie et Yvette Dominici se tenaient aux aguets à l'entrée de la ferme ; elles savaient donc que Gustave était en train d'opérer sur les lieux du crime. Les Dominici n'avaient donc ni l'intention de secourir la petite Elizabeth, ni de donner l'alerte, et cela pour une raison évidente : il fallait laisser le temps à Gustave pour modifier à nouveau les lieux, même après le passage de J. Ricard après 7h 00. Gustave ne cesse donc de mentir depuis sa première audition le 6 août 1952.

     

     

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