Parcours meurtrier :

 

En Novembre 1984, trois semaines après son départ, Francis se fait prendre en stoppe par un ancien compagnon des travaux publics, Joseph Moulins. Celui-ci prend aussi en stoppe une jeune fille de 17 ans, Lyonnelle Gineste. Pour Heaulme « c’était comme une pute. Elle était sexy dans ses collants noirs ». Le corps de la jeune fille est retrouvée nue, étranglée et poignardée dans un bois à Montauville.

 

 30 Décembre 1986, Heaulme et 2 compagnons du centre de désintoxication de Maizeroy, sortent ivres mort du café où ils ont passés la nuit. Ils montent dans une voiture et croisent en route une jeune femme de 26 ans, Annick Maurice qui fait du stoppe pour rejoindre le supermarché où elle travaille. La jeune femme à la vue des 3 hommes ivres refuse de monter mais Heaulme la force à entrer dans la voiture. Son corps sera découvert 5 mois plus tard dans un fourré du bois d’Ogy à 3 Km du centre de désintoxication.

 

 Juin 1988 à Charleville-Mézières, Heaulme pénètre dans la maison de Georgette Manesse, une vieille dame de 86 ans qui reçoit ce jour là la visite de son amie Ghislaine Ponsard (61 ans). Les deux femmes surprennent le tueur en train de fouiller dans les placards à la recherche d’argent. Il les tuent à coup de couteau.

 

Avril 1989, Heaulme rentre au centre de psychiatrique de la Fontonne à Antibes où il séjourne depuis quelques temps. Il était sorti boire une bière avec un infirmier. Il est agité et annonce au personnel soignant qu’il vient de tuer quelqu’un. On ne le prend pas au sérieux. 17 jours après, on retrouve le corps d’un enfant Belge âgé de 9 ans, Joris Viville, caché derrière une citerne, étranglé et criblé de coups de tournevis. Retranché derrière le « secret médical », personne du centre n’alertera la police.

 

 Le 14 mai 1989, Heaulme s’adonne à une beuverie sur une plage du Moulin-Blanc, près de Brest, avec d’autres SDF. Un peu plus bas sur la plage, une aide-soignante de 49 ans, Aline Pérès profite du soleil allongée sur sa serviette. Heaulme et un compagnon, Philippe « Le Gaulois », s’en approche et l’aborde. Heaulme sort un couteau et la poignarde au coup, au cœur et aux reins. Son corps sera découvert en fin d’après-midi par des promeneurs.

 

 19 juillet 1989, Heaulme est pris en stop par Sylvie Rossi, 30 ans, à Villers-Allerands (Marne) près de Reims. Le tueur a une nouvelle crise de violence. Il oblige la conductrice à s’arrêter et la tabasse à mort (le foie éclate sous la violence des coups) avant de l’étrangler. Selon Francis Heaulme, elle lui aurait fait des « propositions ».

 

 7 Mai 1991, lors d’une foire à Metz, Heaulme rencontre Michel Guillaume et sa cousine Laurence. Ils sont âgés respectivement de 19 et 16 ans. Ils picolent ensembles. En fin de soirée, la jeune fille décide de rentrer chez elle, à Servigny-les-Sainte-Barbe, sur son cyclomoteur. Heaulme monte dans la voiture de Michel qui la suit pour lui éclairer la route. Le tueur avoue alors qu’il trouve la cousine très jolie et aimerait la « sauter ». Michel, qui est encore puceau, répond avoir lui aussi envie de la jeune fille. Après avoir déstabilisé le cyclomoteur, ils poussent Laurence dans la voiture et la conduisent dans un champ de Maïs à 10 km du village de Servigny. Heaulme la tient en respect avec un couteau et ordonne au jeune homme de la violer. Mais celui-ci, terrorisé par son acte, l’alcool commençant à se dissiper, en est incapable. Hors de lui, Heaulme disparaît dans la nuit en traînant l’adolescente. Le lendemain, un petit garçon découvrira le corps sans vie de Laurence, dénudée et égorgée.

 

 15 Janvier 1992, Jean Rémy, un retraité de 65 ans, très affecté par la mort récente de sa femme, s’endort dans le train et rate la station du Touquet pour se réveiller au terminus : Boulogne sur mer. Quelque peu perdu, l’homme erre au bord de la mer. Sa route croise celle de Heaulme. Les deux hommes discutent un peu tout en marchant. Soudainement, Heaulme se jette sur lui et le poignarde mortellement. 

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 La Traque du tueur :

 

L’affaire Francis Heaulme est intimement liée au nom de J.F. Abgrall, le gendarme qui par sa ténacité aura mis fin à la meurtrière cavale du routard du crime. Abgrall est d’abord appelé pour l’homicide d’Aline Perès. Suite aux déclarations de témoins, il oriente rapidement son enquête vers le foyer Emmaüs le plus proche. Mais à l’arrivée des gendarmes, tous les occupants ont déjà fui. Toutefois, le registre témoigne du passage des SDF.

 

 En Juin 1989, Abgrall interroge Heaulme une première fois, mais il semble avoir un alibi infaillible. Le gendarme ne découvrira que plus tard que l’alibi ne tient pas.

 

Mi-Novembre 1989, Heaulme est arrêté en Meurthe-et-Moselle et de nouveau interrogé par Abgrall. Heaulme ressort libre, mais il a livré par ses mensonges quelques éléments qui vont permettre au gendarme de croiser les dossiers et resserrer l’étau autour du meurtrier. A la suite de cet entretien Abgrall est convaincu de la culpabilité d’Heaulme dans le meurtre d’Aline Perès.

 

 Le 26 Décembre 1991, « Le Gaulois » est interpellé à Bourges, et son témoignage est capital.

 

Le 17 Janvier 1992, Abgrall a suffisamment d’éléments pour interpeller Heaulme. Le criminel avoue le crime d’Aline Pérès ainsi que celui de M.Clément. Abgrall est alors nommé à la tête d’une cellule chargée de retracer tout l’itinéraire d’Heaulme depuis 8 ans et de le recouper avec les différents crimes et disparitions non élucidées.

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Condamnations :

 

- Janvier 1994, Procés du meurtre de Aline Péres : 20 ans de réclusion 

_ Septembre 1995, Procés du meurtre de Laurence Guillaume : Perpétuité (avec 18 ans de sûreté)

- Mai 1997, Procès  pour plusieurs meurtres : Perpétuité (avec 22 ans de sûreté)

 - Septembre 1999, Procès du meurtre de Jean Rémy : 15 ans de réclusion

- Novembre 1999, Procès du meurtre de Lyonnelle Gineste : 30 ans de réclusion

- Décembre 2001, Procès du meurtre de d’Annick Maurice : 30 ans de réclusion

- Décembre 2004, Procès pour les meurtres de G.Ponsard, G.Manesse, S.Rossi : 30 ans de réclusion Acquitement et non-lieux

- Avril 1997 : Heaume et son complice sont acquittés faute de preuves matérielles dans le procès pour meurtre du soldat Laurent Bureau. Heaulme en est le premier surpris. Laurent Bureau, jeune soldat de 19 ans, se rend au gymnase pour une compétition. Il croise alors Francis Heaulme et Didier Gentil (coupable du meurtre de Céline Jourdan, 7 ans, en juillet 1988). Il sera torturé et violé avant d’avoir le crâne brisé à coup d’extincteur.

- Décembre 2002 : Non lieu prononcé dans le procès pour le meurtre de Jean-Joseph Clément.

- Le 7 Août 1989, à Bédarrides dans le Vaucluse, le corps de Jean-Joseph Clément, un ancien légionnaire agé de 60 ans est découvert au bord de l’Ouvèze (non loin d’un centre Emmaüs), la tête brisée à coup de pierre.

 - Décembre 2007 : Non-lieu dans l’affaire du double meurtre des enfants de Montigny-lès-Metz pour laquelle Patrick Dils fût enfermé pendant 15 ans avant d’être innocenté.

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