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Guy Georges Rampillon . ( Le Tueur de L'Est Parisien, Le Tueur de La Bastille, La Bête de La Bastille ) . parti 1.
20/09/2011 15:58
Nom de naissance : Guy Georges Rampillon
Surnom(s) : Le Tueur de L'Est Parisien
Le Tueur de La Bastille
La Bête de La Bastille
Naissance : 15 octobre 1962 (48 ans) Vitry-le-François
(France)
Condamnation : 19 mars 2001
Sentence : Réclusion criminelle à perpétuité
Meurtres
Nombre de victimes : 7
Période : 1981 – 1997
Pays : France
État(s) : Paris
Arrestation : 26 mars 1998
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Guy Georges est le fils d'un soldat noir américain (cuisinier dans une base de l'OTAN de la banlieue parisienne), George Cartwright, et d'une jeune femme blanche "aux mœurs légères", Hélène Rampillon, déjà mère d'un premier enfant non désiré, Stéphane... George Cartwight était marié et les autorités américaines faisaient rentrer leurs soldats "au pays". La mère de Guy Rampillon se retrouva donc seule. A sa naissance, Guy le petit métis devint un secret, un sujet tabou. Ses grand parents n'apprirent son existence que par un télégramme, dans lequel sa mère menaçait de laisser le bébé à la police ou à la DDASS. Les grands parents voulurent alors s'en occuper mais, lorsqu'ils réalisèrent que le bébé était noir, ils le rejetèrent. Il fut confié à une nourrice. Hélène Rampillon refit sa vie sans aucun remords et ne s'occupa plus de son enfant. En 1963, la nourrice prévint la DDASS et Guy Rampillon fut placé dans le "service départementale de l'Aide à l'enfance" du Maine-et-Loire. La DDASS confia alors le petit garçon aux époux Morin, dans la Banlieue d'Angers. En 1968, dans la perspective de son adoption, la DDASS changea le nom de Guy Rampillon et le transforma en "Georges" (le prénom de son père), puis changea également son lieu de naissance (Vitry-le-François) et le transforma en "Angers". A six ans, Guy Georges était orphelin, il ne savait même plus de qui il était le fils, quel était son véritable nom de famille et la ville où il était né... Beau départ dans la vie ! Les Morin avaient déjà cinq autres enfants âgés de trois à treize ans, lorsque Guy Georges fut placé chez eux. Unique enfant noir de la ville (et de son école), garçon élevé au milieu d'un essaim de filles, Guy devint solitaire. La région où il vivait était peu peuplée et les gens y étaient plutôt renfermés et silencieux. Au début, les Morins furent heureux d'accueillir le petit Guy Georges : "Il était doux, gai, farceur, affectueux, intelligent, attachant, bien élevé"... Mais, à 10 ans, il vola son premier couteau pour s'adonner à sa grande passion : la chasse. A cette époque, la seule distraction de Guy Georges, dans ce coin ennuyeux, était le braconnage dans les bois alentours. Il fabriquait des pièges et guettait parfois plusieurs heures ses proies, tapi dans les bois. Il y passa des journées entières, seul, à observer et traquer des animaux. Dans la famille, les démonstrations d'affection étaient rares. Jeanne Morin était une femme bienveillante mais autoritaire et quelque peu castratrice, selon un examen psychologique établi alors que Guy Georges avait douze ans. Mme Morin éleva jusqu'à 13 enfants à la fois, confiés par les DDASS. Chez les Morins, c'est l'autorité et l'ordre qui régnaient. La sexualité y était un sujet tabou. Après ses 10 ans, Guy Georges changea du tout au tout. Il était toujours intelligent, avait son petit caractère, mais on s'aperçut qu'il se métamorphosait. Il poursuivit tant bien que mal une scolarité chaotique de 1974 à 1978 durant laquelle il montra "un incessant besoin de se faire remarquer, autrement que par sa couleur de peau, allant de l'affabulation à la violence". Il se mit à voler de l'argent dans le porte-feuille de sa mère adoptive. Il devint de plus en plus violent et ne parvint pas à s'intégrer au collège. On découvrit qu'il souffrait de boulimie. Les frères adoptifs de Guy Georges, plus âgés, ayant quitté le foyer, le jeune adolescent se retrouva seul avec six filles. Sous la houlette de Madame Morin, elles dirigeaient la maison, et Guy Georges, qui avait été "abandonné par une femme", le supportait de plus en plus mal. A 14 ans, en novembre 1976, il tenta d'étrangler par surprise l'une de ses sœurs adoptives, Roselyne, attardée mentale, mais elle parvint à le faire fuir. Guy Georges ne pu expliquer son geste. Ses parents adoptifs tentèrent de minimiser l'événement, mais on se méfia de lui à partir de ce moment. Guy Georges se sentit encore plus isolé et différent. Il se montra agressif, rebel à l'autorité de ses sœurs. Le 31 mars 1978, il tenta d'étrangler une autre de ses sœurs adoptive, Christiane, avec une barre de fer. Mais elle parvint à se débattre et à le mordre jusqu'au sang. Madame Morin retrouva Guy Georges prostré, les yeux révulsés, dans un état second. Mais, plus tard, lorsqu'elle voulut qu'il explique son geste, il n'exprima aucun regret, ni même une émotion particulière. Elle demanda à la DDASS de reprendre Guy Georges, car elle avait à présent peur pour ses autres filles. Le 31 mars 1978, alors qu'il avait 15 ans et demi, la DDASS plaça Guy Georges dans un foyer spécialisé. Durant son séjour, d'avril à novembre 1978, il se montra aimable et sans agressivité envers les autres pensionnaires, des paumés et des exclus, comme lui. Par la suite, il allait toujours chercher leur compagnie. Par contre, il passait son temps à faire peur au personnel féminin du centre, avec un plaisir quasi maladif. En juin 1978, il commença une série d'apprentissages qui se soldèrent tous par des échecs. Le 15 novembre, il fut placé dans un foyer plus "spécialisé", où les pensionnaires sont bien encadrés et soutenus. Mais Guy Georges ne changea pas. Montrant un visage enjouée et sympathique, il se sentait en fait très seul et ne se voyait aucun avenir. Lorsqu'il revint passer les week-ends chez les Morins, on le fit dormir dans une caravane, au fond du jardin, en exclu, "à cause des femmes" de la famille, pensa-t-il. Le 6 février 1979, il agressa la jeune Pascale C. après qu'elle soit descendu du bus, souriante et pleine de vie. Il la suivit jusqu'à un bois, la poussa au sol, exigea son argent, puis tenta de l'étrangler alors qu'elle se mettait à crier. Il s'enfuit. Les gendarmes le retrouvèrent moins de trois heures plus tard. Guy Georges passa une semaine en prison. Sa famille d'adoption le rejetait de plus en plus et lui demanda finalement de ne plus revenir. Guy Georges, effondré, se mit à boire. Encore mineur, il accumula les petits délits : vol à l'étalage, vol de moto, vol à la roulotte... Lorsqu'il était arrêté, il portait toujours sur lui un poignard, une paire de ciseaux ou un tournevis. Le 5 mai 1980, il commit sa quatrième agression sur une femme, alors qu'il n'était pas encore majeur. Jocelyne S., 24 ans, rentrait chez elle, le soir, lorsque Guy Georges lui arracha son sac. Lorsqu'elle tenta de s'enfuir, il la plaqua contre l'ascenseur, la poussa à l'intérieur, puis la frappa au visage avec une incroyable violence. Il s'enfuit avec son argent. Les recherches ne donnèrent rien et Guy Georges regagna tranquillement le foyer. Dix jours plus tard, le 15 mai, à Angers, il agressa Ros elyne C., 33 ans, dans l'ascenseur. La menaçant de son couteau, il lui vola son sac. Mais Jocelyne ne voulu pas se laisser faire et Guy Georges, sans hésitation, lui planta son couteau dans la joue. Elle se mit à hurler et il s'enfuit. Deux jours plus tard, il fut reconnu par un témoin et arrêté à la garde d'Angers, alors qu'il buvait avec des clochards. Il fut condamné à un an de prison pour les agressions commises à Angers, et ressortit le 10 février 1981. Il partit pour Paris et s'installa chez un ami. Il se mit à parcourir les rues de la capitale, qu'il finit par connaître comme sa poche. Il vécu de vols et de prostitution homosexuelle (ce qu'il a par la suite farouchement nié, et qui devait le rendre honteux et enragé contre la terre entière...).
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